Dans cette catégories sont rangés tous les articles concernant les produits périphériques au rucher, notamment les fruits et produits provenant du jardin : les confitures, les friandises (pâtes de fruits…)
1. Sélection massale : La sélection massale repose sur le choix des meilleures colonies, souvent sur la base de leurs performances globales (production de miel, comportement calme, résistance aux maladies, etc.). Les apiculteurs identifient les colonies les plus productives ou les plus saines et utilisent leurs reines ou leurs mâles pour la reproduction.
Approche : Simple et empirique.
Avantage : Facilité de mise en œuvre, pas besoin de connaissances approfondies en génétique.
Limite : Moins précis. Les caractères indésirables peuvent persister, car la sélection ne se fait pas sur des critères généalogiques précis.
2. Sélection généalogique : La sélection généalogique prend en compte l’histoire familiale des colonies. Les apiculteurs enregistrent les performances des reines et de leurs descendantes sur plusieurs générations. Ils croisent des colonies ayant une lignée documentée pour maintenir ou améliorer des traits spécifiques (résistance aux maladies, douceur, productivité).
Approche : Basée sur l’analyse des pedigrees et des performances sur plusieurs générations.
Avantage : Plus précise que la sélection massale, car elle s’appuie sur des données de parenté.
Limite : Plus complexe et demande une gestion rigoureuse des enregistrements et des croisements.
3. Sélection génétique : La sélection génétique utilise des outils avancés pour évaluer le patrimoine génétique des colonies. Elle peut inclure des tests d’ADN ou des analyses approfondies des traits héréditaires. L’objectif est d’identifier les gènes ou les combinaisons génétiques favorables à des caractéristiques souhaitées (comme la résistance au varroa ou le comportement hygiénique) et de les reproduire systématiquement.
Approche : Basée sur des connaissances scientifiques avancées (génétique moléculaire, tests d’ADN).
Avantage : Permet une sélection extrêmement précise et rapide des traits souhaités.
Limite : Plus coûteux, demande des compétences spécialisées et une infrastructure adaptée.
En résumé :
La sélection massale est une méthode simple, intuitive, et basée sur l’observation directe des colonies.
La sélection généalogique s’appuie sur la lignée et les données de performances enregistrées sur plusieurs générations.
La sélection génétique utilise des outils scientifiques pour cibler les caractères à l’échelle des gènes.
Les trois méthodes peuvent être complémentaires, selon les objectifs de l’apiculteur et les ressources disponibles.
On pourrait penser qu’il est plus simple de prélever des œufs de moins de trois jours pour éviter de chercher des larves à un stade précis, mais il y a une raison importante pour laquelle on privilégie les larves nouvellement écloses.
Lorsqu’on greffe des larves, on sait qu’elles ont déjà éclos et sont en train de se développer. Cela permet aux abeilles nourricières de commencer immédiatement à les alimenter en gelée royale, ce qui est crucial pour leur transformation en reines. Si vous greffez des œufs, il faudra attendre qu’ils éclosent en larves avant que les abeilles puissent les nourrir. Pendant ce temps d’attente, il existe un risque accru que l’œuf ne soit pas accepté ou qu’il ne bénéficie pas des conditions optimales pour devenir une reine de qualité. Le timing et la continuité de l’alimentation en gelée royale sont donc essentiels.
On préfère donc greffer des larves très jeunes parce qu’elles sont déjà prêtes à être nourries par les abeilles dès leur introduction, ce qui maximise les chances de succès. Greffer des œufs nécessiterait d’attendre leur éclosion, ce qui complique l’acceptation et peut nuire au développement de la future reine.
Ces larves doivent être encore dans leur première journée de vie larvaire (moins de 24 heures) pour maximiser leurs chances de développement en reines.
À quoi ressemblent-elles ?
Taille : Très petite, presque microscopique, et difficile à distinguer à l’œil nu sans une bonne lumière ou une loupe.
Forme : En forme de petit croissant ou de virgule fine, délicatement courbée au fond de la cellule.
Position : Elles baignent dans un fond légèrement humide de gelée royale et sont encore immobiles.
Apparence : Blanches, translucides, à peine visibles contre le fond de cire.
Pourquoi cette forme est importante : Ces larves n’ont pas encore entamé leur phase de croissance rapide. Leur prélèvement à ce stade garantit qu’elles recevront dès le début une alimentation exclusivement à base de gelée royale, ce qui est essentiel pour leur développement en reine. Une fois plus âgées, les larves deviennent plus grandes, plus mobiles et moins adaptées à la production de reines de qualité.
Les cellules royales sont les plus délicates à manipuler après l’operculation, lorsque la larve est devenue une nymphe. Cela correspond à la période allant de J+8 à J+11 après le greffage. À ce stade, la nymphe est suspendue à un filament très fragile à l’intérieur de la cellule royale. La moindre vibration ou un choc peut rompre ce filament, entraînant la mort de la future reine. C’est pourquoi, durant cette phase, il est fortement déconseillé de manipuler les cellules royales.
L’article suivant d’ANERCEA explore les variations et les subtilités des calendriers d’élevage de reines en apiculture. Il met en avant l’importance de bien différencier les notions de durée (temps nécessaire au développement de la reine) et de date (moment des interventions apicoles). Les erreurs courantes, comme la surestimation du nombre de jours nécessaires ou le greffage de larves trop âgées, peuvent compromettre la qualité de l’élevage. Pour éviter cela, il est recommandé de greffer des larves très jeunes (moins de 8 heures) et de maintenir des conditions de température stables, en plaçant les cellules au centre du nid de couvain. L’objectif ultime est de maximiser la capacité de ponte et la longévité des reines en respectant leur développement naturel.
Points abordés :
Différenciation durée/dates : Un rappel essentiel pour éviter les erreurs de synchronisation.
Focus sur la taille des larves : Greffer des larves très jeunes garantit une meilleure qualité des reines.
Importance de la régulation thermique : Maintenir les cellules au centre du nid favorise un développement stable.
Approche scientifique et empirique : Combinaison de données mesurées et de constats pratiques.
Quand on parle de la qualité d’une reine, on parle finalement de la qualité de la reine et de sa spermathèque. Les mâles représentent donc 50% de la qualité d’une reine. Pour obtenir des reines de qualité, il est important de féconder les reines dans une zone saturée en mâles de qualité ou de l’inséminer.
L’importance de la fécondation dirigée des abeilles
L’élevage de lignées et l’utilisation des pedigrees dans les programmes de sélection, tels que le CLUB BUCKFAST les appliquent, sont relativement nouveau en apiculture. Comme toujours quand quelque chose de nouveau est publié, il y a aussi des sceptiques qui se chargent de faire douter de cette nouveauté. La meilleure preuve que cette manière d’élever les abeilles est efficace et rentable, c’est que le Frère Adam de l’abbaye de Buckfast, en Angleterre, a utilisé cette forme d’élevage pendant plus de 70 ans, avec des résultats plus que probants. Les abeilles Buckfast sont un grand succès de reproduction, la preuve en est leur prévalence et leur popularité.
Le CLUB BUCKFAST est une association d’élevage ayant pour but principal d’amener à la reproduction des abeilles dans l’esprit Buckfast. Un des objectifs de ce programme d’élevage est de construire pour les apiculteurs une population pure d’abeilles Buckfast, avec un certain patrimoine et de bonnes propriétés Buckfast stables.
L’élevage de croisement ou de combinaison, bien utilisé, donne généralement de bonnes abeilles efficaces, pouvant être de bonnes productrices de miel. Le croisement entre les abeilles Buckfast et les autres races donnera souvent de très bonnes abeilles également, mais les reines Buckfast pures accouplées avec des mâles qui ne sont pas Buckfast ne sont plus des abeilles Buckfast, mais des métisses. Bien sûr, chaque apiculteur est libre d’adopter les abeilles qui lui conviennent et qui lui semblent meilleures, mais nous devons être en mesure de demander à une personne qui élève des reines sous les auspices du Club BUCKFAST, d’offrir des reines accouplées avec de pures Buckfast, c’est à dire des reines dont les reproducteurs sont Buckfast à la fois du côté maternel et du côté paternel. Ils peuvent, bien sûr, offrir des reines autrement appariées, mais celles-ci ne devraient en aucun cas être commercialisées en tant que reines Buckfast.
Certaines expressions particulières
L’élevage des abeilles selon les « principes Buckfast » qui demande d’utiliser les lignées et les pedigrees, n’est pas plus difficile que la reproduction des autres populations d’abeilles. Mais dans cet élevage, nous utilisons des mots et expressions qui pourraient, dans certains milieux être mal compris.
Le mot « lignée », par exemple, est utilisé dans l’élevage de combinaison, où la consanguinité est importante : dans ce cas on élève une lignée au cours de très nombreuses générations.
Par contre, en élevage Buckfast, on utilise plutôt le mot lignée tel qu’il est employé dans le langage courant, et cela désigne simplement une ligne de parenté, une famille ou même seulement deux sœurs ou une seule colonie particulière.
Dans certains cas, nous désignons une colonie parmi une série de sœurs, dont les propriétés observées se rapprochent exactement des qualités similaires d’une lignée précédente (mère, grand-mère, père, grand-père). Lorsque nous exprimons cette similitude c’est en tant qu’un pourcentage de la lignée précédente.
Nous avons plusieurs exemples: Notre choix de mâles sur la station Frafjord (frfj) en 1989, la BM8666 , a été classée par Ulf Grøhn (SE) comme ayant plus de 75 % de descendance à partir d’une lignée précédente, la B-366 du Frère Adam. Cette lignée avait été importée en Suède en 1975, et elle a depuis longtemps disparu. Un apiculteur de Skåne (BM=Bertil Mårtensson – Suède), qui avait obtenu plusieurs de ces reines, a réussi à observer et préserver ces caractéristiques de lignée et Grøhn a donc considéré que cette lignée BM8666 devrait avoir plus de 75 % d’héritage à partir des traits distinctifs de la lignée originale B-366.
Nous parlons aussi de la lignée d’élevage et de reines de lignées accouplées, je reviendrai sur cette expression.
Dans les programmes d’élevage qui utilisent des lignées et des pedigrees, nous devons utiliser un système d’accouplement séparé pour notre élevage des reines, et ainsi nous utilisons une série de reines sœurs qui produisent des mâles dans les ruches à mâles (RAM) sur une station d’accouplement isolée. De cette façon, l’héritage est devenu unique du côté paternel (tous ces mâles sont des frères). Puisque nous avons maintenant un héritage d’une seule reine à la fois du côté du père et du côté de la mère, nous pouvons mettre en place des pedigrees, comme il est habituel de le faire.
Lignées de sélection pour les abeilles Buckfast
Chez le Frère Adam à l’abbaye de Buckfast, une lignée a toujours son origine dans une colonie ou une reine, ce qui est équivalent puisque la colonie est l’expression des gènes contenus dans la reine (ceux de ses mère et père, plus ceux de sa spermathèque). Ce sont donc les capacités, le rendement et autres qualités des ouvrières dans cette colonie et pas son pedigree, qui sont les seules raisons pour lesquelles cette colonie a été choisie comme colonie d’élevage et/ou cette reine comme reine d’élevage. Cette colonie doit posséder un numéro (ou un nom !) tel que la B-131 du Frère Adam, et la reine aura le même numéro ou nom. Une sœur de la B-131 aura évidemment un numéro différent (B-209 par ex.), et sera, si elle est choisie, donc si les ouvrières de cette colonie sont assez bonnes, une autre lignée de reproduction.
Les ouvrières ou sujets féminins de la colonie sélectionnée ont, toutes ensemble (et pas individuellement) dans leur colonie, 100 % d’héritage de cette lignée, par ex. B-131. Lorsque nous élevons des reines de cette colonie, ces reines ont aussi l’héritage de la B-131, les reines sont, bien sûr, les sœurs des ouvrières. C’est ce que nous comprenons mieux quand nous nous souvenons que pour faire les reines, nous prenons un œuf ou une jeune larve, qui devait normalement faire une ouvrière, et la greffons dans une cupule. Et, autrement nourrie, elle devient une reine. Cependant, quand cette reine est accouplée, qu’elle pond des œufs, et que ces œufs se développent en ouvrières, ces ouvrières n’auront que 50 % exactement d’héritage à partir de la B-131, l’autre moitié, elles vont l’hériter totalement de l’un des mâles qui ont fécondé leur reine-mère, fille de B-131. Nous voyons que l’héritage de la B-131, déjà diminué par le fait de n’hériter que d’un seul mâle de la reine B-131, a diminué de moitié. Cette opération est répétée à chaque génération. Dans l’héritage de deuxième génération ce ne sera plus que 25 % en moyenne, et celui de la troisième génération seulement 12½ %, en moyenne, depuis la lignée ou reine originale.
Une lignée ne peut donc être maintenue avec son patrimoine original, plus longtemps que la vie de la reine ou que la vie de ses filles, c’est à dire tant que la mère en tant que reine d’élevage peut pondre des œufs fécondés, et/ou en tant que père d’élevage, tant que toutes les reines filles peuvent produire des mâles. Cependant, il est possible, par croisement en arrière (back-cross), et par sélection sévère subséquente de conserver les caractéristiques d’une lignée jusqu’à un certain degré, mais il faudra garder un équilibre entre trop de consanguinité et une bonne biodiversité.
Fig. 1. Sur ce croquis, on exprime les parents, où la mère a un héritage A, et le père l’héritage B, la descendance, l’enfant a reçu un patrimoine qui est exactement la moitié de chaque parent (au hasard, un demi de A et un demi de B). Ceci est similaire pour tous les organismes sexués sur terre, même chez nous, même chez l’abeille.
Puisque l’héritage diminue de moitié à chaque génération, l’héritage d’un simple élevage d’une reine particulière du côté maternel s’érode et se dilue de plus en plus. Après trois générations, il n’en reste en théorie, que 12½ % de sa valeur initiale (Fig. 2), et on est pratiquement de retour à la case départ — retour à une abeille autochtone, et peut-être même pire. Nous avons obtenu une population d’abeilles hybrides qui sont moins bonnes que celles avec lesquelles nous avons commencé. La plupart des apiculteurs qui achètent une reine avec très grand héritage, l’utilisent de cette manière. Un héritage en or qui est malheureusement très mal exploité.
Fig. 2. Lors d’un élevage unilatéralement maternel, l’héritage disparaît inexorablement chez les descendants, et après seulement trois générations, il ne reste que seulement 12½ % de sa valeur initiale. Il est remplacé par divers héritages quelconques autochtones. Croquis : A.K. Stigen
Pour transférer vraiment l’héritage complet de notre propre population, nous utilisons une méthode d’élevage capable de transmettre ce bon héritage, principalement du côté du père. C’est-à-dire nous effectuons l’élevage en dominant correctement les lignées de mâles. C’est facile, puisque les filles d’un élevage de reines produiront des mâles qui ont 100 % d’héritage de cet élevage de reines. [NdTr. Bien entendu, chaque mâle, issu d’un œuf non fécondé ne possèdera plus que 50 % de l’héritage de sa mère, mais comme il n’a plus rien à partager, il transmet intégralement ces 50 % à ses filles]. Toutes les reines qui s’accouplent avec ces mâles vont donner une progéniture qui aura exactement 50 % de la lignée des mâles lors de la première génération, plus ou moins 75 % lors de la deuxième et 87½ % d’héritage lors de la troisième génération (Fig. 3). — Dans ce cas d’élevage, nous pouvons avoir 100 % de l’héritage (les mâles) d’une toute autre lignée. — Ce que nous obtenons ainsi est le contraire de ce que nous obtenions avec un élevage à orientation maternelle.
Bien sûr, nous n’utilisons pas chaque fois plusieurs générations de suite les mêmes lignées de mâles, nous obtiendrions trop de consanguinité. Dans toute deuxième génération, nous évitons la consanguinité, mais un tel appariement consanguin peut et doit se faire et n’est pas rare dans l’élevage Buckfast. Il est sans danger aussi longtemps que nous savons ce que nous faisons et ce que nous pouvons en attendre.
Fig. 3. Façon de transférer la quasi totalité de l’héritage d’une lignée ou colonie à leur propre descendance, on utilise le côté paternel, c’est à dire la lignée des mâles. Croquis : A.K. Stigen.
Ainsi, nous voyons que c’est la colonie que nous choisissons comme lignée de mâles, qui nous renseignera sur la qualité des populations que nous allons construire. La colonie choisie pour servir de lignée de mâles devrait avoir de très bonnes qualités — que nous n’avons pas encore dans le cheptel ou dont nous n’avons pas assez — pour les transférer à notre propre population. Il faut que ce patrimoine soit stable. Pour obtenir de bons reproducteurs, il est important que nous recevions régulièrement du matériel génétique de centre(s) d’élevage qui ont un très grand nombre de populations, ont le choix et effectuent de sérieuses sélections. Ils sont donc capables d’y effectuer des choix corrects, ainsi que le transfert de nouvelles caractéristiques à partir d’autres populations d’abeilles Buckfast.
Etant donné que la lignée de mâles a tellement d’impact sur le patrimoine et sur les caractéristiques de notre future population, nous ne devons jamais nous permettre d’utiliser pour lignée de mâles, une colonie simplement pas mal par hasard, même bien, nous ne connaissons pas son patrimoine ni l’endroit d’où elle est originaire. Une reine dans ces colonies pourrait avoir été accouplée avec des mâles possédant des propriétés dont nous ne voulons pas. Le mauvais héritage ne sera peut-être pas évident au premier passage, mais soyez assurés, s’il est là, qu’il va tôt ou tard se déclarer. En croisant deux races d’abeilles différentes, vous obtiendrez généralement de ce croisement un effet d’hétérosis, qui donnera une colonie avec d’excellentes propriétés. Bien que l’héritage soit connu et que le croisement possède d’excellentes propriétés, une colonie avec hétérosis ne devrait jamais être choisie comme lignée de mâles. En utilisant une telle lignée de mâles, toutes les reines qui seront accouplées avec ces mâles seraient sans grande valeur dans un programme d’élevage ultérieur. Il est facile d’imaginer que des années de programmes d’élevage attentif peuvent être facilement anéanties par l’utilisation d’une telle reine en lignée de mâles.
Si vous avez une bonne reine d’origine inconnue (ou importée, par ex.), ou avec un effet hétérosis manifeste, la tentative doit absolument se passer du côté de la mère. Lors de la sélection suivante, vous pourrez « tamiser » les reines qui fournissent une progéniture avec des propriétés pauvres ou instables, et ne garder pour la suite que les reines dont les propriétés que vous souhaitez sont raisonnablement stables. Une telle sélection peut évidemment être effectuée, être intéressante et n’avoir aucune influence néfaste sur la population générale de votre cheptel.
Pedigrees des colonies d’abeilles
Du fait de leur génétique particulière, le pedigree des abeilles n’est pas identique aux pedigrees des autres animaux. Chez les abeilles, comme la colonie est la base observable, on ne peut pas l’associer à un sujet individuel de la même manière que dans tous les autres élevages. En effet, les mâles se développent à partir de simples ovocytes (œuf non fécondé), et n’ont pas le même héritage que leurs sœurs, les ouvrières. Les mâles ont pour seul héritage ce qui vient de leur mère, tandis que les ouvrières ont également hérité, chacune de l’un des mâles accouplés avec leur mère. — En ce contexte d’élevage, on pourrait considérer la reine des abeilles comme hermaphrodite, c’est-à-dire en même temps la mère et/ou le père. Ainsi chaque abeille est la descendante de parents qui doivent être tous considérés et qui doivent constituer la base pour une nouvelle sélection. L’appariement sera donc mené entre la descendance des deux reines. On aura donc l’appariement de filles d’une reine avec des mâles produits par les filles d’une autre reine. En raison de ces facteurs, le pedigree des abeilles sera d’une conception quelque peu différente de celui des mammifères, et ne montrera pas directement de père et de mère, de leur progéniture, mais une mère et les accouplements de sa fille qui pourraient être différents d’une fille à l’autre. Pour que cela soit plus compréhensible, j’ai tenté d’exprimer ceci dans une phrase qui se dit comme suit:
Dans l’accouplement des abeilles on voit des filles d’un « élevage de reines » s’accoupler avec des mâles qui sont produits par les filles d’un autre « élevage de reines ».
Ce que dit cette déclaration est fondamental pour comprendre rapidement, et il fournit toutes les informations nécessaires pour mettre en place un pedigree chez l’abeille.
La première reine mentionnée dans la déclaration est l’origine maternelle, donc la lignée maternelle, l’autre reine mentionnée est l’origine du côté des mâles, donc la lignée paternelle. Ce sont ces deux reines qui entrent dans le pedigree de base lors d’un appariement comparatif ou d’une combinaison (Fig. 4). Nous avons donc deux reines, dont nous allons accoupler ensemble la progéniture, ce qui peut être écrit comme suit:
Fig. 4. Exemple de combinaison d’accouplement.
AK8502 est la reine du côté maternel et AK8508 est la reine du côté paternel (lignée des mâles). Nous pouvons également mettre en place un pedigree en éventail, où la branche supérieure représente le côté de la mère, et la branche inférieure le côté des mâles, et l’exemple devient :
Fig. 5. La branche supérieure représente l’héritage maternel, et la branche inférieure l’héritage paternel venant des mâles.
Ce qui se lit comme suit:
Des filles de AK8502 ont été appariées avec des mâles produits par des filles de AK8508. Cet appariement est appelé un couplage de lignée, parce que les deux reines ont un pedigree montrant leur parenté et l’héritage original.
Il convient de noter en particulier que les filles de AK8502 ne sont pas accouplées avec des mâles produits dans la colonie dont AK8508 est reine (lignée de mâles), mais avec des mâles produits par les filles de AK8508 dans des colonies à mâles (RAM = ruches à mâles).
Les filles de AK8502 ainsi accouplées seront en possession d’un héritage complet pour leurs ouvrières (sujets féminins), soit à ce niveau, exactement 50 %, au hasard, de AK8502 et plusieurs fois (autant que de mâles accouplés), 50 %, au hasard, de AK8508 : une moitié de chacune. [NdTr : On remarque ici que la lignée des mâles transmet plus de caractéristiques que la lignée maternelle car la moitié reçue par chaque mâle est différente pour chacun, surtout s’ils proviennent de sœurs différentes. D’où l’intérêt d’augmenter le nombre de RAM . A ce sujet voir aussi l’article de Hans Roy sur la distribution des allèles sexuels.]
Quand la reine ainsi fécondée est introduite et crée sa propre colonie, elle n’est plus du tout AK8502, mais doit recevoir un nom ou numéro qui lui est propre. Soit, par ex., l’une de ces reines dans la colonie No.12, nous lui donneront par ex. le numéro (ou nom) de reine AK012, si la reine est élevée et contrôlée par moi dans mon rucher. Cette écriture a été décidée récemment par le club BUCKFAST et donc, dorénavant, ici en Norvège, le numéro sera composé de deux lettres (les initiales de l’éleveur) et de trois chiffres. — d’autres buckfasteurs ajoutent l’année de naissance à ce nom (c’est le cas actuel de NO, SE et NL), les Danois gardent cette dénomination (2 lettres et 3 chiffres), la grande majorité des autres ajoutent l’origine de la combinaison, B si elle est entrée dans la famille Buckfast et les initiales entre simples parenthèses, ce qui se dit de tel éleveur. [NdTr. Donc actuellement AK012 s’écrirait en Norvège AK012-87, en Suède AKS87-012, en Hollande AK8712, au Danemark AK012 et chez nous B12(AK) — Buckfast No12 de Ansgar Kristian Stigen].
Le pedigree complet de cet accouplement va ressembler à ce qui est écrit ci-dessous, où chaque numéro (nom) correspond à une lignée, mais aussi une reine et aussi une colonie :
Fig. 6. Voici comment s’écrit (en éventail) l’accouplement d’une fille de la reine nommée au-dessus (lignée maternelle) avec des mâles produits par des filles de la reine nommée au-dessous et devant le numéro (ou nom) de pedigree de la reine en question. Et cela s’est produit en 1987 sur le station norvégienne de Frafjord.
Bien entendu, le pedigree d’un tel appariement ou combinaison, peut aussi s’écrire :
AK012 = ‘87 – AK8502 × AK8508 : etc.
Ou mieux :
AK012 = ‘87 – AK8502 frfj AK8508 : etc. où frfj est le code le la station norvégienne Frafjord.
A chaque accouplement les parents participent exactement en donnant 50 % de l’héritage (un peu moins pour la lignée maternelle et un peu plus pour la lignée des mâles). A chaque génération l’héritage initial diminue de moitié, en moyenne. Dans la deuxième génération, l’héritage de chaque partie n’est donc plus que 25 %, et pour la troisième génération seulement de 12½ %.
Fig. 7. On peut examiner l’héritage théorique sur un tel pedigree.
Dans le pedigree de la Fig. 7, l’héritage théorique de AK8891 est environ la suivante:
Pour H8583 = 50 + 12½ = 62½ % Pour H8611 = 25 % Et AK8308 = 12½ % On arrive à 100 %
Le pedigree en éventail représente donc en gros « le contenu théorique de chacune des lignées précédentes. »
En suivant les combinaisons précédentes, nous voyons que le pedigree montre les colonies ou lignées à l’origine de l’héritage, et il est facile d’estimer, plus ou moins, dans quelle mesure pour chacune. C’est simple, pas tout à fait correct quand on s’éloigne des parents directs, mais suffisant. Et on a montré que cela fonctionne assez bien en pratique quand les lignées utilisées sont bien stables.
Dans le pedigree de AK8891, nous voyons que H8583 est la première génération en back-cross par les mâles, et dans une partie de la troisième génération du côté de sa mère. Nous pouvons écrire: 1 + 3, H8583. De cette façon, nous pouvons voir comment les parents sont étroitement liés. Cela signifie que nous mettons en place la « relation d’élevage » sur le pedigree en éventail. Il s’agit d’une relation assez proche, à la limite de la consanguinité. Ce n’est pas rare en élevage mâle pour les abeilles Buckfast. Parce que Frère Adam a lancé constamment de nouvelles lignées provenant de populations différentes, il semble que les abeilles Buckfast aient beaucoup d’allèles alternatifs et puissent donc résister plus facilement à la consanguinité par rapport à la plupart des autres populations.
Dans le pedigree de la Fig. 8, nous trouvons la BM8666 dans les deux premières générations des ancêtres du côté des mâles, et la deuxième génération du côté de la mère (une fille d’une première nichée placée elle-même, la même année, sur la station Frafjord). Nous pouvons écrire: 1 + 2, BM8666. C’est un « back-cross ». Ce croisement en retour est utilisé lorsque l’on veut rafraîchir les propriétés d’une seule lignée. [NdTr. La descendance de OØ009 devrait être très bien contrôlée, car certaines filles, trop consanguines, n’auraient plus assez de punch, alors que d’autres correspondraient parfaitement à ce que l’on cherche.]
Fig. 8. De ce pedigree, on voit de l’héritage théorique et la relation calculée.
BM8666 = 50 + 25 = 75 % Relation: 1 + 2, BM8666
L’héritage reçu par OØ009 sera d’abord de 50 % de BM8666 première génération en « back-cross » par les mâles et 25 % dans la deuxième génération venant de sa mère. Il s’agit d’une relation théorique que nous écrivons: 1 + 2 BM8666, totalisant 75 %. Les 50 % des mâles depuis la première génération sont assez corrects. En revanche, les 25 % de la deuxième génération sont plus incertains, car le hasard de la méiose (division et réduction sans influence de l’origine de l’ADN, paternel ou maternel) va jouer un certain rôle et l’héritage total de BM8666 variera disons, entre 65 et 85 %. En disant 75 % de BM8666, on fait peut-être une erreur mais on peut s’attendre à une bonne moyenne. Une fois l’accouplement réalisé, on oriente les résultats par la sélection, formant les groupes de sœurs, de sorte que l’héritage à transmettre sera le plus large possible.
Nous voyons aussi que H8611 est dans la troisième et la quatrième génération. C’est également un back-cross de la reine H8611. Pour OØ8707 nous pouvons donc écrire:
OØ8707 = 1 + 2, H8611.
Au plus loin dans le pedigree se trouve la relation, au plus faible et atténué sera l’impact. Il est peu utile d’étudier plus loin que trois, peut-être quatre générations, à moins qu’il n’y ait une lignée marquante utilisée à plusieurs reprises dans les accouplements des générations précédentes.
Le TSA est là pour assurer le suivi des adhérents du PSE pour le compte des GDSA, le TSA est sous l’autorité de leur président, mais supervisé par le vétérinaire-conseil de chaque GDSA.
Accompagnement technique des apiculteurs sur le sanitaire apicole :
Surveillance, prévention, lutte contre les dangers sanitaires. Ils pourront conventionner avec un ou plusieurs vétérinaires référents de la DD(CSPP pour intervenir dans le cadre des dangers sanitaires (DS) de catégorie 2 et 3.
Profil souhaité :
Compétences de terrain en apiculture (connaissance des abeilles, bonnes pratiques apicoles…).
Compétences sanitaires (adhésion impérative au GDSA et à son PSE).
Aptitude au contact et aux conseils auprès des apiculteurs.
Permis et véhicule.
Statuts :
Travailleurs indépendants avec un numéro de SIRET et une RCP (assurance Responsabilité Civile Professionnelle).
Le GDSA assure généralement le coût de la formation (7 jours pour les nouveaux, 2 jours pour les anciens ASA). Dans le cadre du suivi de son PSE, ils seront sous contrat de travail et rémunérés par leur GDSA. Par le biais de la FNOSAD le TSA les assurera en RCP (Responsabilité Civile Professionnelle) collective pour le suivi des adhérents au PSE du GDSA. Les autres actions seront à la charge des apiculteurs qui les solliciteront.
Si vous souhaitez vous investir auprès des apiculteurs et devenir TSA, n’hésitez pas à contacter Votre DGSA
Le technicien sanitaire apicole est un professionnel spécialisé dans la santé des abeilles et la gestion des ruchers. Ses principales responsabilités incluent le suivi de la santé des colonies d’abeilles et la gestion des maladies apicoles, ainsi que la mise en place de mesures préventives pour assurer la santé et la productivité des abeilles.
Ce professionnel peut également conseiller les apiculteurs sur les bonnes pratiques en matière d’apiculture durable et responsable.
Gouvernance sanitaire
La Gouvernance Sanitaire Apicole en Europe comprend des réglementations et des mesures visant à assurer la santé des abeilles et à prévenir la propagation de maladies apicoles. Cela implique la mise en place de normes, de surveillances régulières et de plans de gestion pour contrôler les maladies apicoles, garantissant ainsi la santé des colonies d’abeilles domestiques. Ces réglementations sont élaborées en collaboration avec les autorités sanitaires, les apiculteurs et les experts de l’industrie apicole, et sont essentielles pour protéger les populations d’abeilles et soutenir l’apiculture en Europe.
L’agriculture paysanne, l’agriculture vivrière et l’agriculture montagnarde sont des approches agricoles spécifiques qui se distinguent par leurs caractéristiques et leurs objectifs :
Agriculture Paysanne: L’agriculture paysanne est une pratique axée sur des exploitations de taille modeste, souvent familiales, privilégiant la diversité des cultures et des élevages. Elle favorise une gestion écologique des ressources naturelles et la préservation du tissu social rural.
Agriculture Vivrière: L’agriculture vivrière est orientée vers la production alimentaire destinée à la consommation locale. Elle vise à assurer la sécurité alimentaire des populations en produisant une variété de denrées de base, souvent en utilisant des techniques traditionnelles et durables.
Agriculture Montagnarde: L’agriculture montagnarde est adaptée aux contraintes topographiques et climatiques des régions montagneuses. Elle comprend des pratiques agricoles spécifiques telles que l’élevage extensif, la transhumance et la culture en terrasses pour maximiser l’utilisation des sols souvent accidentés.
Ces approches contribuent à la durabilité de l’agriculture en préservant l’environnement, en renforçant la sécurité alimentaire et en maintenant les activités agricoles dans des zones souvent marginalisées.
Quel Dénominateur Commun pour ces Trois Agricultures ?
Le dénominateur commun entre l’agriculture paysanne, l’agriculture vivrière et l’agriculture montagnarde réside dans leur orientation vers une production agricole plus locale, durable et adaptée aux spécificités environnementales et sociales :
Orientation Locale: Toutes ces approches mettent l’accent sur la production alimentaire destinée à la consommation locale, favorisant ainsi la sécurité alimentaire des populations locales [2].
Durabilité: Elles partagent également un engagement envers des pratiques agricoles durables, telles que la gestion écologique des ressources naturelles et la préservation du tissu social rural [1][3].
Adaptation aux Spécificités: Enfin, ces approches s’adaptent aux spécificités environnementales et géographiques de leur région respective, en utilisant des techniques agricoles adaptées aux contraintes telles que les conditions climatiques, topographiques et les ressources disponibles [3].
L’apiculture, en plus d’être une activité fascinante, requiert une gestion méticuleuse pour assurer la santé des abeilles et la qualité du miel produit. Deux documents cruciaux pour tout apiculteur sont le Registre de Rucher et le Cahier de Miellerie, qui servent respectivement à enregistrer les activités du rucher et à suivre la production de miel. Dans cet article, nous explorerons l’importance de ces documents et fournirons des conseils sur les mentions à reporter et la manière de lier ces deux outils pour assurer une traçabilité efficace.
1. Registre de Rucher :
Le Registre de Rucher est un document fondamental pour l’apiculteur, car il permet de consigner toutes les activités liées aux colonies d’abeilles. Il offre une vue d’ensemble des opérations, des observations et des traitements effectués.
Conseils pour le Registre de Rucher :
Date et Heure : Chaque entrée doit inclure la date et l’heure précises de l’intervention.
Conditions météorologiques : Notez les conditions météorologiques, car elles peuvent influencer le comportement des abeilles.
Activités : Enregistrez toutes les activités telles que l’ajout de cadres, le traitement contre les parasites, et les essaimages éventuels.
État des colonies : Notez l’état de chaque colonie, y compris la présence de la reine, la quantité de miel, et la santé générale.
Traitements et Médications : Documentez tous les traitements administrés, y compris les médicaments et les méthodes utilisées.
2. Cahier de Miellerie :
Le Cahier de Miellerie est spécifiquement dédié au suivi de la production de miel. Il permet à l’apiculteur de noter les récoltes, les conditions météorologiques et d’établir un lien avec le Registre de Rucher pour une gestion cohérente.
Conseils pour le Cahier de Miellerie :
Récoltes : Inscrivez la date de chaque récolte, la quantité de miel obtenue, ainsi que la provenance (rucher spécifique).
Analyse du Miel : Si des analyses sont effectuées, notez les résultats relatifs à la qualité du miel.
Conditions Environnementales : Tenez compte des conditions météorologiques, de la floraison des plantes, et d’autres facteurs environnementaux qui peuvent influencer le goût et la composition du miel.
Stockage : Si le miel est stocké, enregistrez les détails du lieu de stockage et les conditions de conservation.
Liens de Traçabilité :
Pour assurer une traçabilité complète, les apiculteurs peuvent établir des liens entre le Registre de Rucher et le Cahier de Miellerie. La date de récolte dans le Cahier de Miellerie peut renvoyer à des entrées spécifiques dans le Registre de Rucher, permettant de retracer les conditions dans lesquelles le miel a été produit.
La traçabilité précise est essentielle pour garantir la qualité du miel, détecter les problèmes de santé des abeilles et faciliter les contrôles réglementaires.
En conclusion, la tenue d’un Registre de Rucher et d’un Cahier de Miellerie est cruciale pour un apiculteur. Ces documents offrent une vue d’ensemble complète des activités apicoles et de la production de miel, contribuant ainsi à une gestion efficace et à la pérennité des colonies d’abeilles. La création de liens entre ces deux outils renforce la traçabilité, élément clé dans le monde apicole.
Une AMAP, ou « Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne », est un partenariat solidaire entre un groupe de consommateurs et un ou plusieurs agriculteurs locaux. Le concept d’AMAP a été créé en France dans les années 2000, en réponse à la volonté de rapprocher les consommateurs des producteurs agricoles et de promouvoir une agriculture durable et responsable.
Le fonctionnement d’une AMAP repose sur les principes suivants :
Contrat de Saison : Les consommateurs s’engagent à l’avance pour une saison, généralement un semestre ou une année, en achetant des parts ou des paniers de produits agricoles. Cela permet aux agriculteurs de prévoir leurs récoltes en fonction des besoins de la communauté d’AMAP.
Produits de Saison et Locaux : Les paniers ou parts proposés par l’AMAP contiennent des produits de saison, cultivés localement par les agriculteurs membres. Cela favorise une consommation de produits frais, de saison, et réduit l’empreinte écologique liée au transport des aliments.
Solidarité avec les Agriculteurs : Les consommateurs s’engagent à soutenir financièrement les agriculteurs en payant à l’avance pour les produits de la saison. Cela permet aux agriculteurs de bénéficier d’une stabilité financière et de réduire les risques liés à leur activité agricole.
Partage des Risques : En cas de difficultés climatiques ou de récoltes moins abondantes, les consommateurs acceptent de partager les risques avec les agriculteurs. Ils peuvent ainsi recevoir des produits de moindre qualité ou en moindre quantité, mais cela encourage également la prise de conscience sur les aléas agricoles.
Implication des Consommateurs : Les membres de l’AMAP peuvent participer activement aux activités de l’association, comme l’aide à la distribution des paniers, des visites à la ferme, ou des événements liés à l’agriculture.
En conclusion, une AMAP est une initiative de coopération entre agriculteurs et consommateurs qui vise à promouvoir une agriculture locale, durable et équitable. Elle permet aux consommateurs de s’approvisionner en produits frais et de saison tout en soutenant financièrement et socialement les agriculteurs locaux.
Qui de MouchaMiel qui se distingue donc d’une AMAP en ceci que MouchaMiel ne pratique la vente directe uniquement pour ses propres produits apicoles comme la loi en dispose mais mouchamiel alterne également avec la vente indirecte pour proposer des produits ultra locaux, uniquement de la production traditionnelle émanent d’amis et collègues paysans traditionnels, et ceci afin d’offrir une vitrine de leur production agricole digne d’intérêt, via cette présente interface. Par conséquent, aucun contrat de production ni partage de risque comme pour l’AMAP. Hormis quelques cas de précommande, afin d’anticiper l’offre, rien de pareil au fonctionnement d’une l’AMAP.
Obligations et Droits de la Vente Directe pour les Agriculteurs
La vente directe pour les agriculteurs implique diverses obligations et droits :
Obligations :
Respect des Normes Sanitaires : Les produits vendus doivent répondre aux normes sanitaires en vigueur, garantissant la sécurité des consommateurs [1].
Transparence : Les agriculteurs doivent fournir des informations claires sur l’origine et les méthodes de production de leurs produits pour assurer la confiance des clients.
Déclaration Fiscale : Les revenus de la vente directe doivent être déclarés aux autorités fiscales conformément à la législation en vigueur.
Droits :
Flexibilité dans la Vente : Les agriculteurs ont le droit de vendre leurs produits sur place ou sur les marchés locaux, établissant un lien direct avec les consommateurs [1].
Prix Fixé par le Producteur : L’agriculteur a le droit de fixer le prix de ses produits, garantissant ainsi un revenu équitable en fonction des coûts de production.
Droit de Préemption : En cas de vente de terres agricoles, le fermier en place a un droit de préemption, lui donnant la priorité pour l’acquisition de ces terres [6].
Les systèmes agricoles peuvent offrir divers avantages fiscaux, notamment :
Bénéfices Agricoles (BA) : Certains types d’activités agricoles relèvent de la catégorie fiscale des Bénéfices Agricoles (BA) et bénéficient de régimes d’imposition spécifiques [1].
Avantages Fiscaux pour les Investissements Fonciers : Investir dans la terre agricole peut entraîner des avantages fiscaux, notamment des réductions d’impôts, en fonction des réglementations en vigueur [3].
Régimes d’Imposition Spécifiques : Il existe des régimes transitoires et des régimes spécifiques, tels que le passage du forfait agricole au régime micro-bénéfice agricole, qui peuvent affecter l’imposition des revenus agricoles [4].
Groupements Fonciers : Les groupements fonciers, permettant d’investir dans diverses activités agricoles, peuvent bénéficier d’avantages fiscaux spécifiques, notamment des réductions d’impôts [6].
Oui, plusieurs statuts peuvent bénéficier du droit de vente directe agricole en France, notamment :
Exploitation Agricole Individuelle : Un agriculteur individuel peut vendre directement ses produits sans intermédiaire.
Société Civile Agricole (Gaec, SCEA, EARL) : Ces structures peuvent exercer la vente directe sous certaines conditions, même si elles louent des terres.
Société Commerciale avec Objet Agricole : Une société commerciale ayant un objet agricole peut également pratiquer la vente directe, mais cela dépend des spécificités de chaque cas.
Il est essentiel de respecter la législation en vigueur et de vérifier les réglementations spécifiques à chaque type de structure.
Conditions pour la Vente Directe en Société Commerciale
La vente directe en société commerciale est possible sous certaines conditions spécifiques :
Statuts Agricoles : La société commerciale doit avoir un objet agricole défini dans ses statuts, ce qui signifie que la vente directe doit être liée à des produits agricoles ou agroalimentaires.
Respect des Normes : Les produits vendus directement au consommateur doivent respecter les normes sanitaires et de qualité en vigueur.
Autorisations Légales : La société doit obtenir les autorisations légales nécessaires pour la vente de ses produits, souvent délivrées par les autorités sanitaires et agricoles locales.
Transparence et Traçabilité : Il est crucial d’assurer la transparence sur l’origine des produits et de garantir leur traçabilité depuis la production jusqu’à la vente.
Informations aux Consommateurs : Les consommateurs doivent être clairement informés sur l’origine des produits, les méthodes de production et toute autre information pertinente.
Dans le contexte de la vente directe agricole en France, plusieurs règles et exigences s’appliquent :
Respect des Normes Sanitaires : Les produits vendus en vente directe doivent respecter les normes sanitaires strictes pour garantir la sécurité des consommateurs [2].
Autorisation de Vente : Les agriculteurs pratiquant la vente directe doivent parfois obtenir des autorisations spécifiques selon la nature de leurs produits et la manière dont ils sont vendus. Par exemple, la vente sur les marchés ou à la ferme est soumise à des réglementations particulières.
Étiquetage et Traçabilité : Les produits vendus en vente directe doivent être correctement étiquetés, indiquant l’origine du produit, les ingrédients utilisés, et d’autres informations pertinentes. La traçabilité des produits est également essentielle.
Transparence : Les agriculteurs pratiquant la vente directe doivent être transparents sur l’origine et la qualité de leurs produits. Cela inclut parfois des visites ou des démonstrations sur les exploitations pour montrer aux clients comment les produits sont cultivés ou fabriqués.
Contrats et Facturation : Il est recommandé d’établir des contrats clairs avec les clients, spécifiant les conditions de vente, les prix et les modalités de paiement. La facturation doit être effectuée conformément aux lois fiscales en vigueur.
Promotion et Marketing : Les agriculteurs pratiquant la vente directe doivent souvent investir dans le marketing pour promouvoir leurs produits, que ce soit en ligne, sur les réseaux sociaux ou à travers des événements locaux.
Il est essentiel que les agriculteurs se tiennent informés des réglementations en vigueur et des exigences spécifiques à leur région ou leur type de produit pour pratiquer la vente directe de manière légale et efficace.
Plusieurs mentions valorisantes font l’objet d’un étiquetage spécifique pour les produits agricoles et agroalimentaires, permettant ainsi leur valorisation et spécification.
Les mentions « Produit de montagne » et « Montagne » sont encadrées par des règlementations européennes et françaises respectivement. « Produit de montagne » s’applique aux produits fabriqués ou transformés en zone de montagne et destinés à la consommation humaine. Les matières premières et aliments des animaux doivent principalement provenir de zones montagneuses. Cette mention concerne divers produits tels que les viandes, le lait et le miel. En revanche, « Montagne » concerne les produits agricoles non alimentaires et non transformés, ainsi que les produits destinés à la consommation humaine qui ne sont pas éligibles à la mention européenne « Produit de montagne ». Cette catégorie inclut notamment les eaux de source, les spiritueux et les plantes aromatiques.
Les mentions « Fermier », « Produit à la ferme » et « Produit de ferme » sont définies par secteur, soit réglementairement, soit par une définition professionnelle validée par les pouvoirs publics, soit par la jurisprudence. Dans tous les cas, elles impliquent des méthodes de production traditionnelles intégrées à la ferme.
La mention « Produits pays » concerne les départements et collectivités d’Outre-mer (à l’exception de la Polynésie française et de la Nouvelle-Calédonie) pour les denrées alimentaires, les produits agricoles non alimentaires et non transformés, à l’exclusion des vins et spiritueux. Elle peut également être accompagnée des transcriptions créoles « produits pei, peyi, péi ou péyi ».
Enfin, la mention « issus d’une exploitation de haute valeur environnementale » est réservée aux produits bruts ou transformés provenant d’exploitations agricoles ayant obtenu le plus haut niveau de certification environnementale, à savoir la Haute Valeur Environnementale (HVE). La HVE vise à valoriser les systèmes de production préservant l’écosystème naturel au sein des exploitations et minimisant l’impact des pratiques agricoles sur l’environnement (sol, eau, air, paysage, etc.) pour répondre aux préoccupations environnementales des consommateurs.
Miel toutes fleurs issu de ruchers sédentaires : Normes et Informations à inclure sur l’étiquette
Lorsqu’il s’agit du miel toutes fleurs obtenu en ruchers sédentaires, il est essentiel de suivre les normes appropriées et de fournir des informations claires sur l’étiquette. Voici ce que vous devriez inclure :
Nom du produit : « Miel toutes fleurs de ruchers sédentaires »
Origine du miel : Indiquez le pays ou la région d’origine du miel toutes fleurs.
Ingrédients : Liste des ingrédients : 100% miel toutes fleurs. Aucun additif ou mélange n’est autorisé.
Quantité nette : Précisez la quantité de miel dans le contenant (par exemple, 250 g, 500 g, etc.).
Date de durabilité minimale (DDM) : Indiquez la date jusqu’à laquelle le miel est censé rester de qualité optimale.
Coordonnées du producteur : Fournissez les informations de contact du producteur ou du distributeur responsable du produit.
Mentions spécifiques : Si le miel a été produit selon des méthodes biologiques ou a reçu des certifications particulières, assurez-vous de les mentionner.
Classification florale : Si possible, indiquez une classification florale générale. Cependant, comme il s’agit d’un miel toutes fleurs, cela peut être optionnel.
Instructions d’utilisation : Si nécessaire, donnez des indications sur la meilleure façon d’utiliser le miel.
Informations sur les ruchers sédentaires : Si vous le jugez pertinent, vous pourriez ajouter une brève description des pratiques et des avantages des ruchers sédentaires, par exemple, comment ils diffèrent des ruchers nomades en termes d’emplacement et de soins aux abeilles.
Il est crucial de respecter toutes les réglementations locales et internationales concernant l’étiquetage alimentaire. Assurez-vous que les informations sont lisibles, précises et transparentes pour les consommateurs qui recherchent un miel de qualité issu de ruchers sédentaires.
La symbolique de l'abeille a été utilisée par de nombreuses cultures et peuples à travers l'histoire. Voici quelques exemples de…
un expert pourrait considérer la symbolique de l'abeille chère à Napoléon I comme un élément intéressant et significatif de son…
Merci, j´ai enfin une ruche pleine d'abeilles dans mon potager et djm de Mouche à Miel s´est engagé à m'encadrer…
Très belle présentation, et miel goûteux. Je recommande ce produit local, de montagne, et livré à domicile.