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Changer la reine pour sauver la ruche : stratégie ou dernier recours ?

Dans bien des cas, rémérer une colonie avec une jeune reine sélectionnée est bien plus efficace et durable que de tenter de « corriger » ses déficiences par des additifs.


Changer la reine : une solution structurelle

Lorsqu’une ruche :

  • est faible ou peu dynamique,
  • présente une sensibilité accrue aux maladies (nosema, viroses),
  • montre un comportement apathique, une mauvaise hygiène, ou un manque d’instinct de nettoyage,
  • ou n’arrive pas à passer l’hiver malgré des réserves correctes,

le problème est souvent génétique ou comportemental.

Dans ces cas-là :

Introduire une reine jeune, sélectionnée sur des critères sanitaires (VSH, hygiène, rusticité, bon démarrage printanier) est:

  • plus durable que l’ajout d’additifs à répétition,
  • plus sain pour l’écosystème microbien de la ruche,
  • cohérent avec une sélection positive à long terme,
  • et souvent spectaculaire en termes de redémarrage.

Pourquoi cela marche ?

Parce que la reine imprime son patrimoine génétique à toute la colonie. Une colonie ré-équipée avec une bonne reine peut :

  • développer une génération d’abeilles plus robustes,
  • montrer une meilleure immunité collective,
  • et adopter des comportements hygiéniques et économiques plus adaptés.

Ruches “non valeur” : que faire ?

  • Si la ruche est trop faible en fin d’hiver : mieux vaut la réunir avec une ruche forte (en écrasant la mauvaise reine).
  • Si elle est viable mais médiocre : on peut remérer au printemps ou en fin d’été, idéalement avec une reine F1 d’une lignée sélectionnée.
  • Si la génétique est problématique (hygiène nulle, agressivité) : ne jamais reproduire à partir d’elle.

Conclusion

✳️ Mieux vaut investir dans une bonne reine que dans un seau d’additifs.

L’usage ponctuel de compléments alimentaires peut soutenir une colonie, mais ne remplace jamais la sélection génétique ni une bonne conduite apicole. En élevage sérieux (et durable), on élimine les colonies déficientes ou on les corrige par remplacement génétique, pas par des béquilles.


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