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Réglementation du miel : définitions, étiquetage et mentions autorisées

Le miel n’est pas un simple produit naturel : il bénéficie d’un cadre réglementaire strict en matière de définition, d’étiquetage et de composition. Que vous soyez apiculteur, conditionneur ou simple consommateur curieux, voici ce qu’il faut savoir sur la réglementation en vigueur.


Définition légale du miel

Selon la réglementation européenne, le miel est une substance sucrée élaborée par les abeilles Apis mellifera, à partir :

  • du nectar des fleurs,
  • ou des exsudats végétaux récoltés sur des plantes vivantes ou sur des sécrétions d’insectes (ex. : pucerons).

Les abeilles transforment ces matières premières en les mêlant à leurs enzymes, puis les déposent dans les rayons pour les déshydrater et les faire mûrir.

💡 À noter : seul le miel filtré peut légalement être partiellement débarrassé de pollen. En dehors de ce cas, aucun constituant naturel du miel ne peut être retiré, sauf pour enlever des impuretés étrangères.


Composition réglementée

La composition du miel est encadrée par un décret précisant notamment :

  • la teneur en sucres : fructose, glucose, saccharose,
  • le taux d’humidité (eau),
  • la quantité de matières insolubles,
  • la conductivité électrique,
  • l’acidité libre (pH),
  • l’indice diastasique (activité enzymatique),
  • la teneur en HMF (hydroxyméthylfurfural, marqueur de vieillissement ou surchauffe).

Ces critères garantissent l’authenticité et la qualité du produit.


Règles d’étiquetage : mentions obligatoires

📌 1. Dénomination de vente

Le pot de miel doit porter une appellation précise :

  • Miel de fleurs, miel de miellat, miel en rayons, miel filtré, ou miel destiné à l’industrie.

Des précisions peuvent être ajoutées :

  • origine florale : miel d’acacia, de lavande, de châtaignier…
  • origine géographique : miel de montagne, miel de forêt…
  • caractéristique saisonnière ou physique : miel de printemps, miel crémeux…

🔎 Attention : ces compléments sont acceptés uniquement s’ils ne trompent pas le consommateur sur la vraie nature du miel.

Exemple : si le miel est un mélange de plusieurs origines florales ou régionales (ex. : miel de lavande et de thym), il faut le mentionner explicitement. Si les origines ne coïncident pas dans le temps ou l’espace, la mention « mélange » est obligatoire.


📌 2. Liste des ingrédients

Le miel, lorsqu’il est désigné simplement par « miel », n’a pas besoin de liste d’ingrédients, comme le prévoit le règlement européen (article 19.1 e du règlement UE 1169/2011).
Toutefois, dans le cas de préparations à base de miel (ex. : miel et gelée royale), la liste des composants devient obligatoire, avec les pourcentages de chaque ingrédient.


📌 3. Date de durabilité minimale (DDM)

La DDM peut être exprimée ainsi :

  • « À consommer de préférence avant fin… » suivie du mois et de l’année (si entre 3 et 18 mois),
  • ou de l’année seule (si la DDM dépasse 18 mois).

📌 4. Nom et adresse du responsable

L’étiquette doit mentionner :

  • le nom ou la raison sociale du fabricant, conditionneur ou vendeur,
  • ainsi que son adresse complète.

💡 Alternative : il est possible d’indiquer un code emballeur, fourni par la DDPP ou la DDETSPP.


📌 5. Numéro de lot

Un numéro de lot est requis, sauf si la DDM est indiquée de façon claire et complète (jour, mois, année).


📌 6. Origine géographique

L’origine du miel est obligatoirement mentionnée, notamment le pays de récolte.

👉 Pour les miels en mélange conditionnés en France, la réglementation impose depuis avril 2022 de lister tous les pays d’origine.
👉 En revanche, les mélanges conditionnés hors de France peuvent se contenter des formules :

  • « Mélange de miels originaires de l’UE »,
  • « Mélange de miels non originaires de l’UE »,
  • ou les deux combinés.

Mentions interdites ou à éviter

Certaines appellations ne peuvent pas être utilisées comme dénomination de vente. Ce sont soit des termes imprécis, soit des formulations trompeuses. Par exemple :

🚫 Non autorisé comme dénomination :

  • « miel toutes fleurs », « miel mille fleurs »
  • « miel crémeux », « miel liquide », « miel doré »
  • « pur miel », « miel naturel », « 100 % miel »
  • « miel de pays », « miel de terroir »
  • « miel à la gelée royale » (il s’agit d’une préparation, pas d’un miel)
  • « miel aux truffes » : le miel ne peut contenir aucune addition selon la loi
  • « miel de Crète » : pays non mentionné clairement
  • « miel de la plage » : pas d’origine géographique reconnue
  • « miel d’alvéoles » : la dénomination correcte est « miel avec morceaux de rayons »

En résumé

Le miel est un produit réglementé, dont la composition, la présentation et l’étiquetage sont strictement encadrés pour garantir la transparence et éviter les abus commerciaux. Respecter ces règles, c’est non seulement préserver la confiance des consommateurs, mais aussi protéger la valeur du travail apicole.


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La teinture de propolis : un trésor de la ruche à faire soi-même

Parmi tous les trésors que nous offre la ruche, la propolis occupe une place à part. Résine récoltée par les abeilles sur les bourgeons, elle est utilisée dans la ruche comme barrière naturelle contre les microbes. Pour nous, apiculteurs et amateurs de remèdes naturels, elle devient un allié précieux pour la santé.

La teinture mère de propolis, concentrée et simple à réaliser, est l’une des formes les plus efficaces pour profiter pleinement de ses vertus. Facile à fabriquer chez soi, elle offre un concentré de flavonoïdes, d’acides phénoliques et d’antioxydants naturels qui agissent contre les infections, soulagent la gorge, renforcent les défenses immunitaires… et bien plus encore.

Et ce n’est pas tout : à partir de cette teinture, on peut obtenir un extrait mou de propolis, base de multiples préparations maison – baumes, sprays, gargarismes, teintures de seconde extraction, etc.

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