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Sélectionner les colonies d’abeilles capables de se défendre contre le frelon asiatique : une nécessité

Depuis son arrivée en France, le frelon asiatique (Vespa velutina) est devenu un véritable fléau pour les ruchers. En stationnant devant les ruches, il épuise les colonies et compromet gravement leur survie.
Mais toutes les colonies ne réagissent pas de la même manière : certaines développent spontanément un réflexe de défense collectif, un tropisme anti-frelon qui mérite toute notre attention.


Le réflexe de défense, un comportement rare mais précieux

On a pu observer sur le terrain que certaines colonies, face à l’attaque d’un frelon, déclenchent un regroupement d’ouvrières capable d’encercler et parfois d’étouffer l’intrus par surchauffe.
Ce réflexe, proche de la « boule » décrite chez l’abeille asiatique (Apis cerana), n’est pas universel chez nos colonies européennes. Mais lorsqu’il apparaît, il constitue une arme naturelle redoutable pour limiter la prédation.


Pourquoi il faut l’identifier et le préserver

Chaque colonie qui manifeste ce type de comportement représente une ressource génétique précieuse.

  • Identifier ces colonies,
  • Les répertorier,
  • Les utiliser comme base pour l’élevage et la reproduction,

… voilà une piste durable pour renforcer l’arsenal défensif naturel de nos abeilles, au-delà des pièges et des traitements.


Le rôle clé des apiculteurs et des GDSA

Les GDSA (Groupements de Défense Sanitaire Apicole) disposent d’un réseau d’adhérents étendu et proche du terrain. Ils sont donc les mieux placés pour :

  • Inviter les apiculteurs à observer attentivement leurs colonies pendant les périodes de forte pression du frelon asiatique ;
  • Centraliser les remontées d’informations pour repérer les colonies dotées de ce tropisme de défense ;
  • Organiser un suivi permettant de confirmer et d’évaluer la fréquence de ce comportement dans différents terroirs.

Vers des ateliers de sélection apicole

Cette démarche illustre l’importance pour les GDSA de se doter d’ateliers de sélection génétique.
Former des apiculteurs volontaires aux méthodes de repérage, de suivi et d’élevage ciblé est une étape indispensable si l’on veut :

  • Amplifier la présence de ce réflexe défensif dans nos lignées,
  • Diffuser ces caractères au sein des ruchers,
  • Et, à terme, alléger la pression du frelon asiatique sur l’apiculture française.

Conclusion

Le combat contre le frelon asiatique ne peut pas reposer uniquement sur les pièges et la destruction des nids.
La solution passe aussi par la sélection des colonies capables de se défendre, un travail collectif qui nécessite la participation des apiculteurs et la coordination des GDSA.

👉 Observer, signaler, sélectionner : c’est en unissant nos efforts que nous pourrons donner aux abeilles les moyens de se défendre par elles-mêmes et sécuriser l’avenir de nos ruchers.


Veux-tu que je t’ajoute un encadré pratique (checklist à destination des apiculteurs pour noter leurs observations au rucher) que tu pourrais proposer en téléchargement ou insérer directement dans ton blog ?


📌 Participez à la sélection de colonies résistantes au frelon asiatique : téléchargez la fiche d’observation (PDF) et envoyez vos résultats à votre GDSA.

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