Le registre d’élevage est un document obligatoire pour tout apiculteur, qu’il soit professionnel ou amateur. L’arrêté ministériel du 5 juin 2000 impose sa tenue dans le cadre du suivi sanitaire des exploitations agricoles. Il a pour objectif d’assurer la traçabilité des pratiques apicoles et des produits utilisés dans les ruchers.
Qu’est-ce que le registre d’élevage ?
C’est un carnet de bord sanitaire dans lequel l’apiculteur consigne toutes les informations relatives à la gestion de ses colonies. Il permet :
- De suivre et tracer les traitements appliqués aux ruches (ex. : traitements contre le varroa).
- De conserver l’historique des interventions (nourrissement, transhumance, visites sanitaires…).
- De justifier les pratiques sanitaires lors d’un contrôle vétérinaire ou administratif.
Selon l’article 1er de l’arrêté du 5 juin 2000, toute personne détenant des animaux producteurs destinés à l’alimentation humaine doit tenir ce registre de manière chronologique, lisible et consultable à tout moment.
Contenu obligatoire du registre
D’après l’arrêté, le registre doit comporter au minimum :
- Identification de l’apiculteur : nom, adresse, numéro NAPI.
- Localisation des ruchers : adresses et emplacement des colonies.
- Inventaire du cheptel : nombre de ruches, d’essaims, divisions.
- Suivi sanitaire :
- Date et nature des traitements.
- Colonies ou lots concernés.
- Produits utilisés (nom commercial, substance active, numéro AMM).
- Doses, durée et mode d’application.
- Entrées et sorties d’animaux : achats, ventes, mortalité.
- Observations : maladies détectées, anomalies, interventions vétérinaires ou visites TSA.
Le registre peut être papier ou informatisé, mais doit pouvoir être présenté lors d’un contrôle officiel.
Pourquoi cette obligation ?
Elle vise à :
- Garantir la traçabilité sanitaire des produits de la ruche destinés à la consommation.
- Assurer la sécurité alimentaire et protéger la santé publique.
- Permettre la gestion rapide d’un problème sanitaire (rappel produit, analyse de résidus…).
- Aider l’apiculteur dans son organisation et la gestion de son cheptel.
Ne pas tenir ce registre peut entraîner des sanctions administratives lors d’un contrôle (DDETSPP, DGCCRF, etc.).
Bonnes pratiques
- Mettre à jour le registre après chaque intervention.
- Utiliser les modèles fournis par le GDSA ou les organisations apicoles.
- Conserver les ordonnances vétérinaires et factures liées aux traitements.
- Garder les registres pendant au moins 5 ans pour assurer un suivi complet.
En résumé
Le registre d’élevage est un outil obligatoire et utile pour tout apiculteur. Il contribue à la transparence, à la qualité sanitaire des produits de la ruche et à une traçabilité exemplaire, tout en aidant à mieux gérer son cheptel au quotidien.




