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Combattre les maladies apiaires par la sélection généalogique et génétique

Introduction

Les maladies apiaires constituent un défi majeur pour les apiculteurs. Entre le varroa, la loque américaine, la nosémose et d’autres pathogènes, la gestion sanitaire des colonies repose encore largement sur l’usage de traitements chimiques ou biologiques. Cependant, une approche plus durable et respectueuse de l’environnement existe : la sélection généalogique et génétique des abeilles résistantes aux maladies. Cette méthode, déjà appliquée dans d’autres secteurs agricoles, permettrait d’améliorer la résilience des colonies et de réduire la dépendance aux traitements.

Sélection généalogique : un premier levier d’action

La sélection généalogique repose sur l’identification et la reproduction des colonies qui présentent naturellement une meilleure résistance aux maladies. Elle s’appuie sur plusieurs critères :

  • Hygiène des abeilles : Les colonies qui éliminent rapidement les larves mortes ou infectées sont moins sensibles aux maladies comme la loque américaine.
  • Comportement VSH (Varroa Sensitive Hygiene) : Certaines lignées d’abeilles détectent et éliminent les cellules infestées par le varroa, limitant ainsi sa prolifération.
  • Vigueur des colonies : Une bonne vitalité et un bon développement printanier sont souvent liés à une meilleure résilience aux pathogènes.
  • Faible sensibilité aux maladies courantes : Certaines lignées montrent une plus grande résistance naturelle à la nosémose ou aux virus transmis par le varroa.

Le travail de sélection repose sur un suivi rigoureux des colonies et sur une reproduction préférentielle des reines issues des lignées les plus résistantes.

Sélection génétique : vers une amélioration ciblée

Contrairement à la sélection généalogique qui repose sur l’observation et la reproduction des meilleures lignées, la sélection génétique utilise des outils plus avancés, notamment l’analyse ADN et les marqueurs génétiques. Cette approche permet de :

  • Identifier précisément les gènes impliqués dans la résistance aux maladies.
  • Accélérer le processus de sélection en évitant plusieurs générations de tests empiriques.
  • Sécuriser la transmission des caractères bénéfiques en combinant des méthodes comme l’insémination artificielle et le croisement contrôlé.

Des programmes de recherche, comme ceux menés sur l’abeille VSH, montrent que certains marqueurs génétiques influencent directement la capacité d’une colonie à lutter contre le varroa. Ces avancées ouvrent la voie à une apiculture plus durable et autonome.

Avantages et limites de la sélection contre les maladies

Avantages

  • Réduction de la dépendance aux traitements chimiques : Moins de résidus dans le miel et moindre impact environnemental.
  • Colonies plus robustes et productives : Moins de pertes hivernales et une meilleure dynamique de population.
  • Amélioration du bien-être des abeilles : Une meilleure adaptation aux pressions pathogènes et environnementales.

Limites

  • Temps et rigueur nécessaires : La sélection demande un suivi précis sur plusieurs générations.
  • Risque de réduction de la diversité génétique : Une sélection trop étroite pourrait affaiblir la résilience globale des colonies.
  • Facteurs environnementaux non maîtrisables : Même une lignée résistante peut être affectée par des conditions climatiques extrêmes ou d’autres stress.

Conclusion

L’avenir de l’apiculture durable passe par une meilleure maîtrise de la génétique des colonies. En combinant sélection généalogique et sélection génétique, les apiculteurs peuvent progressivement développer des lignées d’abeilles plus résistantes aux maladies, réduisant ainsi la dépendance aux traitements et favorisant une approche plus naturelle de la gestion sanitaire. Cette transition demande du temps, mais elle représente un levier majeur pour assurer la pérennité des colonies dans un contexte d’évolution rapide des défis sanitaires et environnementaux. 🐝

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L’importance de la fécondation contrôlée des abeilles

Lorsqu’on évoque la qualité d’une reine, on ne peut dissocier son propre patrimoine génétique de celui des mâles qui l’ont fécondée. En effet, la moitié de la transmission génétique provient des mâles, rendant leur sélection cruciale pour garantir des lignées performantes. Ainsi, pour assurer la meilleure descendance possible, il est essentiel de conduire la fécondation dans un environnement saturé en mâles sélectionnés ou d’opter pour une insémination artificielle.

Définition d’une reine F0 et son importance génétique

Une reine F0 est une reine de souche pure, issue d’une sélection rigoureuse sans croisement extérieur. Elle est souvent utilisée comme base pour la reproduction et la sélection apicole, car elle possède des caractéristiques bien définies et stabilisées. Les traits recherchés, tels que la productivité, la douceur ou la résistance aux maladies, sont le résultat d’une sélection précise visant à maximiser la proportion d’allèles homozygotes, c’est-à-dire des gènes identiques sur les deux chromosomes homologues. Cette homogénéité génétique permet de garantir la transmission stable des qualités désirées aux générations suivantes. L’objectif de l’élevage des reines F0 est d’obtenir des lignées capables de reproduire fidèlement ces traits sur plusieurs générations, tout en minimisant l’effet de dérive génétique et la perte de caractéristiques spécifiques.

La sélection des lignées et l’usage des pedigrees en apiculture

L’utilisation de pedigrees et la sélection rigoureuse des lignées sont encore relativement nouvelles en apiculture. Bien que certaines pratiques suscitent parfois du scepticisme, l’expérience du Frère Adam, moine de l’abbaye de Buckfast, démontre leur efficacité. Pendant plus de 70 ans, il a appliqué des méthodes de sélection minutieuses pour aboutir à une lignée d’abeilles réputée pour sa productivité et sa stabilité.

Le Club Buckfast, engagé dans l’amélioration et la préservation de cette souche, vise à stabiliser un patrimoine génétique de qualité. Si le croisement des abeilles Buckfast avec d’autres races peut parfois donner de bons résultats en termes de production, seules les reines accouplées avec des mâles de même souche conservent pleinement les caractéristiques de la lignée Buckfast.

Terminologie et compréhension des lignées

L’élevage dirigé s’accompagne d’un lexique spécifique. Par exemple, le terme « lignée » peut prêter à confusion. En génétique animale, il désigne souvent un ensemble de générations sélectionnées par consanguinité contrôlée. En apiculture Buckfast, il fait plutôt référence à une filiation observable, qui peut concerner une simple colonie ou une lignée reconnue pour ses qualités particulières.

Ainsi, il est possible d’identifier une colonie qui exprime fidèlement les caractéristiques d’une lignée ancestrale et d’en estimer le pourcentage d’héritage. Par exemple, un mâle sélectionné sur une station d’accouplement peut être issu à 75 % d’une lignée importée plusieurs décennies auparavant. Cette rigueur permet de préserver les qualités d’origine tout en limitant la consanguinité excessive.

Le rôle des mâles dans la transmission des caractéristiques

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la lignée maternelle n’est pas seule à influencer les performances d’une colonie. En effet, les mâles issus de sœurs d’une même lignée partagent 100 % de l’héritage de leur mère. Par conséquent, la sélection rigoureuse des mâles sur des stations d’accouplement permet de stabiliser et de renforcer les qualités recherchées.

Lorsqu’une reine est fécondée naturellement, ses ouvrières ne conservent que 50 % de l’héritage de leur grand-mère maternelle. Cet effet de dilution, qui se poursuit à chaque génération, explique pourquoi la sélection des mâles est déterminante pour préserver les lignées sur plusieurs générations.

La transmission génétique et la gestion des pedigrees

L’accouplement contrôlé permet de suivre et d’évaluer l’impact des lignées sur les générations futures. Un pedigree en apiculture ne s’établit pas comme en élevage classique, car les mâles, issus d’œufs non fécondés, n’héritent que des gènes de leur mère. Ainsi, l’appariement se construit en sélectionnant des filles d’une lignée spécifique et en les accouplant avec des mâles issus des filles d’une autre lignée.

Grâce à cette approche, il est possible de prédire et de stabiliser certaines caractéristiques sur plusieurs générations, tout en évitant les écueils liés à la consanguinité excessive. En combinant différentes lignées de manière rigoureuse, les apiculteurs peuvent ainsi optimiser la sélection et garantir la pérennité de leurs cheptels.

Conclusion

La fécondation dirigée, qu’elle soit naturelle sur stations saturées en mâles sélectionnés ou réalisée par insémination, est un levier essentiel pour l’amélioration des populations apicoles. En structurant un programme de sélection basé sur des lignées bien établies et en contrôlant les accouplements, les apiculteurs peuvent maintenir et développer des souches performantes, adaptées à leurs objectifs. Une gestion rigoureuse des pedigrees et des lignées contribue ainsi à la préservation d’un patrimoine génétique stable et efficace.

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Trait Polygénique ?


1. Définition d’un trait polygénique

Un trait polygénique est un caractère déterminé par plusieurs gènes, chacun ayant une petite influence sur le résultat final. Contrairement à un trait mendélien simple, où un seul gène détermine un caractère (ex. groupe sanguin, couleur des yeux en génétique humaine), un trait polygénique est le fruit de l’action combinée de plusieurs gènes.

Exemples en apiculture :

  • Comportement hygiénique (résistance au varroa) : dépend de plusieurs gènes régulant la capacité des ouvrières à détecter et nettoyer les cellules infestées.
  • Agressivité : influencée par plusieurs gènes qui régulent la sensibilité aux phéromones d’alarme, le seuil de réaction aux stimuli, et la production de défenses.
  • Production de miel : dépend de la génétique du butinage, de la longévité des ouvrières, et de leur organisation sociale, tous influencés par plusieurs gènes.

2. Différence entre trait polygénique et trait mendélien

Type de traitNombre de gènes impliquésExemples en apiculture
Mendélien (1 gène)1 seul gène a un effet majeurCouleur de l’abeille (jaune vs. noire), présence d’un gène unique de résistance à une maladie
Polygénique (plusieurs gènes)Plusieurs gènes contribuent au caractèreAgressivité, comportement hygiénique, productivité, adaptation au climat

3. Comment détecte-t-on un trait polygénique ?

L’identification des traits polygéniques repose sur :

L’observation et la sélection : Si un trait ne suit pas une transmission simple (dominant/récessif), il est probablement polygénique.
Les croisements expérimentaux : En sélectionnant plusieurs générations, on peut voir comment le trait évolue.
Les analyses génétiques : Avec le séquençage de l’ADN, on identifie les marqueurs génétiques (QTL, quantitative trait loci) associés aux traits d’intérêt.


4. Conséquences pour la sélection apicole

Comme les traits polygéniques dépendent de plusieurs gènes, ils ne peuvent pas être fixés rapidement par un simple croisement.

Leur amélioration nécessite :

  • Une sélection rigoureuse sur plusieurs générations.
  • Un contrôle de l’accouplement (insémination artificielle, fécondation en zone isolée).
  • Une évaluation des performances pour mesurer les effets de la sélection.

En résumé : Un trait polygénique est influencé par plusieurs gènes, rendant sa transmission plus complexe que celle d’un gène unique. C’est le cas de nombreux comportements et caractères en apiculture, comme la douceur, la résistance aux maladies, et la productivité.

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Détection des traits dominants et récessifs en apiculture


1. Observation des phénotypes après croisement

Croisement entre lignées distinctes

  • On croise une reine d’une souche A avec des mâles d’une souche B.
  • On observe les caractères des ouvrières filles (F1).
  • Si un caractère est présent dans toutes les descendantes, il est dominant.
  • Si le caractère n’apparaît que chez certaines ouvrières ou dans la génération suivante (F2), il est récessif.

Exemple en apiculture : Couleur de l’abeille

  • L’abeille italienne (Apis mellifera ligustica) est jaune.
  • L’abeille carnolienne (Apis mellifera carnica) est grise.
  • Si une reine italienne croisée avec des mâles carnoliens donne une descendance jaune, le trait « abeille jaune » est dominant.
  • Si la première génération est grise ou intermédiaire et que le jaune ne réapparaît qu’en F2, cela suggère que le trait jaune est récessif ou partiellement dominant.

2. Études sur les allèles de la détermination du sexe

  • Chez l’abeille, la détermination du sexe repose sur un locus unique (CSD – complementary sex determiner).
  • Si la reine et le mâle ont des allèles identiques, les œufs diploïdes produisent des mâles diploïdes non viables (éliminés par les ouvrières).
  • L’étude de ce phénomène a permis d’identifier les allèles dominants et récessifs liés à la sexualité.

3. Études sur les comportements et la résistance aux maladies

Résistance au varroa (VSH – Varroa Sensitive Hygiene)

  • Certaines lignées détectent et éliminent les larves infestées par Varroa.
  • On croise une reine VSH avec des mâles non VSH.
  • Si toutes les descendantes montrent ce comportement, le gène est dominant.
  • Si le comportement ne se manifeste que partiellement ou seulement en F2, il est récessif ou polygénique.

Comportement agressif vs. docile

  • En croisant des souches africanisées (agressives) et des souches européennes (dociles), on peut observer que l’agressivité tend à être dominante, mais modulée par l’environnement et l’expérience des ouvrières.

4. Tests génétiques et analyse ADN

Avec les avancées en biologie moléculaire, il est possible d’analyser directement l’ADN pour :

  • Identifier des marqueurs génétiques liés aux traits d’intérêt (ex. VSH, couleur, comportement hygiénique).
  • Vérifier l’homozygotie ou hétérozygotie d’un trait.
  • Comprendre si un trait suit une hérédité mendélienne (1 gène = 1 caractère) ou une hérédité polygénique (plusieurs gènes influencent un trait).

Conclusion

La détection des traits dominants et récessifs chez l’abeille repose sur :
✅ L’étude des croisements et des générations successives.
✅ L’observation des phénotypes (couleur, comportement, résistance aux maladies).
✅ L’analyse génétique pour identifier les allèles responsables.

Dans le cas des abeilles, beaucoup de traits sont polygéniques et influencés par l’environnement, ce qui complique leur classification en strictement dominant/récessif.

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Panorama des Méthodes de Sélection anthropique, en Apiculture

1. Sélection massale :
La sélection massale repose sur le choix des meilleures colonies, souvent sur la base de leurs performances globales (production de miel, comportement calme, résistance aux maladies, etc.). Les apiculteurs identifient les colonies les plus productives ou les plus saines et utilisent leurs reines ou leurs mâles pour la reproduction.

  • Approche : Simple et empirique.
  • Avantage : Facilité de mise en œuvre, pas besoin de connaissances approfondies en génétique.
  • Limite : Moins précis. Les caractères indésirables peuvent persister, car la sélection ne se fait pas sur des critères généalogiques précis.

2. Sélection généalogique :
La sélection généalogique prend en compte l’histoire familiale des colonies. Les apiculteurs enregistrent les performances des reines et de leurs descendantes sur plusieurs générations. Ils croisent des colonies ayant une lignée documentée pour maintenir ou améliorer des traits spécifiques (résistance aux maladies, douceur, productivité).

  • Approche : Basée sur l’analyse des pedigrees et des performances sur plusieurs générations.
  • Avantage : Plus précise que la sélection massale, car elle s’appuie sur des données de parenté.
  • Limite : Plus complexe et demande une gestion rigoureuse des enregistrements et des croisements.

3. Sélection génétique :
La sélection génétique utilise des outils avancés pour évaluer le patrimoine génétique des colonies. Elle peut inclure des tests d’ADN ou des analyses approfondies des traits héréditaires. L’objectif est d’identifier les gènes ou les combinaisons génétiques favorables à des caractéristiques souhaitées (comme la résistance au varroa ou le comportement hygiénique) et de les reproduire systématiquement.

  • Approche : Basée sur des connaissances scientifiques avancées (génétique moléculaire, tests d’ADN).
  • Avantage : Permet une sélection extrêmement précise et rapide des traits souhaités.
  • Limite : Plus coûteux, demande des compétences spécialisées et une infrastructure adaptée.

En résumé :

  • La sélection massale est une méthode simple, intuitive, et basée sur l’observation directe des colonies.
  • La sélection généalogique s’appuie sur la lignée et les données de performances enregistrées sur plusieurs générations.
  • La sélection génétique utilise des outils scientifiques pour cibler les caractères à l’échelle des gènes.

Les trois méthodes peuvent être complémentaires, selon les objectifs de l’apiculteur et les ressources disponibles.

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Greffage, Picking… Mise en Starter

On pourrait penser qu’il est plus simple de prélever des œufs de moins de trois jours pour éviter de chercher des larves à un stade précis, mais il y a une raison importante pour laquelle on privilégie les larves nouvellement écloses.

Lorsqu’on greffe des larves, on sait qu’elles ont déjà éclos et sont en train de se développer. Cela permet aux abeilles nourricières de commencer immédiatement à les alimenter en gelée royale, ce qui est crucial pour leur transformation en reines. Si vous greffez des œufs, il faudra attendre qu’ils éclosent en larves avant que les abeilles puissent les nourrir. Pendant ce temps d’attente, il existe un risque accru que l’œuf ne soit pas accepté ou qu’il ne bénéficie pas des conditions optimales pour devenir une reine de qualité. Le timing et la continuité de l’alimentation en gelée royale sont donc essentiels.

On préfère donc greffer des larves très jeunes parce qu’elles sont déjà prêtes à être nourries par les abeilles dès leur introduction, ce qui maximise les chances de succès. Greffer des œufs nécessiterait d’attendre leur éclosion, ce qui complique l’acceptation et peut nuire au développement de la future reine.

Ces larves doivent être encore dans leur première journée de vie larvaire (moins de 24 heures) pour maximiser leurs chances de développement en reines.

À quoi ressemblent-elles ?

  • Taille : Très petite, presque microscopique, et difficile à distinguer à l’œil nu sans une bonne lumière ou une loupe.
  • Forme : En forme de petit croissant ou de virgule fine, délicatement courbée au fond de la cellule.
  • Position : Elles baignent dans un fond légèrement humide de gelée royale et sont encore immobiles.
  • Apparence : Blanches, translucides, à peine visibles contre le fond de cire.

Pourquoi cette forme est importante :
Ces larves n’ont pas encore entamé leur phase de croissance rapide. Leur prélèvement à ce stade garantit qu’elles recevront dès le début une alimentation exclusivement à base de gelée royale, ce qui est essentiel pour leur développement en reine. Une fois plus âgées, les larves deviennent plus grandes, plus mobiles et moins adaptées à la production de reines de qualité.

Les cellules royales sont les plus délicates à manipuler après l’operculation, lorsque la larve est devenue une nymphe. Cela correspond à la période allant de J+8 à J+11 après le greffage. À ce stade, la nymphe est suspendue à un filament très fragile à l’intérieur de la cellule royale. La moindre vibration ou un choc peut rompre ce filament, entraînant la mort de la future reine. C’est pourquoi, durant cette phase, il est fortement déconseillé de manipuler les cellules royales.

L’article suivant d’ANERCEA explore les variations et les subtilités des calendriers d’élevage de reines en apiculture. Il met en avant l’importance de bien différencier les notions de durée (temps nécessaire au développement de la reine) et de date (moment des interventions apicoles). Les erreurs courantes, comme la surestimation du nombre de jours nécessaires ou le greffage de larves trop âgées, peuvent compromettre la qualité de l’élevage. Pour éviter cela, il est recommandé de greffer des larves très jeunes (moins de 8 heures) et de maintenir des conditions de température stables, en plaçant les cellules au centre du nid de couvain. L’objectif ultime est de maximiser la capacité de ponte et la longévité des reines en respectant leur développement naturel.

Points abordés :

  • Différenciation durée/dates : Un rappel essentiel pour éviter les erreurs de synchronisation.
  • Focus sur la taille des larves : Greffer des larves très jeunes garantit une meilleure qualité des reines.
  • Importance de la régulation thermique : Maintenir les cellules au centre du nid favorise un développement stable.
  • Approche scientifique et empirique : Combinaison de données mesurées et de constats pratiques.

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Les lignées et leur pedigree en apiculture

Quand on parle de la qualité d’une reine, on parle finalement de la qualité de la reine et de sa spermathèque. Les mâles représentent donc 50% de la qualité d’une reine. Pour obtenir des reines de qualité, il est important de féconder les reines dans une zone saturée en mâles de qualité ou de l’inséminer.

L’importance de la fécondation dirigée des abeilles

Article extrait de pedigreeapis.org (avec leur aimable autorisation)

L’élevage de lignées et l’utilisation des pedigrees dans les programmes de sélection, tels que le CLUB BUCKFAST les appliquent, sont relativement nouveau en apiculture.  Comme toujours quand quelque chose de nouveau est publié, il y a aussi des sceptiques qui se chargent de faire douter de cette nouveauté.  La meilleure preuve que cette manière d’élever les abeilles est efficace et rentable, c’est que le Frère Adam de l’abbaye de Buckfast, en Angleterre, a utilisé cette forme d’élevage pendant plus de 70 ans, avec des résultats plus que probants.  Les abeilles Buckfast sont un grand succès de reproduction, la preuve en est leur prévalence et leur popularité.

Le CLUB BUCKFAST est une association d’élevage ayant pour but principal d’amener à la reproduction des abeilles dans l’esprit Buckfast.  Un des objectifs de ce programme d’élevage est de construire pour les apiculteurs une population pure d’abeilles Buckfast, avec un certain patrimoine et de bonnes propriétés Buckfast stables.

L’élevage de croisement ou de combinaison, bien utilisé, donne généralement de bonnes abeilles efficaces, pouvant être de bonnes productrices de miel.  Le croisement entre les abeilles Buckfast et les autres races donnera souvent de très bonnes abeilles également, mais les reines Buckfast pures accouplées avec des mâles qui ne sont pas Buckfast ne sont plus des abeilles Buckfast, mais des métisses.  Bien sûr, chaque apiculteur est libre d’adopter les abeilles qui lui conviennent et qui lui semblent meilleures, mais nous devons être en mesure de demander à une personne qui élève des reines sous les auspices du Club BUCKFAST, d’offrir des reines accouplées avec de pures Buckfast, c’est à dire des reines dont les reproducteurs sont Buckfast à la fois du côté maternel et du côté paternel.  Ils peuvent, bien sûr, offrir des reines autrement appariées, mais celles-ci ne devraient en aucun cas être commercialisées en tant que reines Buckfast.

Certaines expressions particulières

L’élevage des abeilles selon les « principes Buckfast » qui demande d’utiliser les lignées et les pedigrees, n’est pas plus difficile que la reproduction des autres populations d’abeilles.  Mais dans cet élevage, nous utilisons des mots et expressions qui pourraient, dans certains milieux être mal compris.

Le mot « lignée », par exemple, est utilisé dans l’élevage de combinaison, où la consanguinité est importante : dans ce cas on élève une lignée au cours de très nombreuses générations.

Par contre, en élevage Buckfast, on utilise plutôt le mot lignée tel qu’il est employé dans le langage courant, et cela désigne simplement une ligne de parenté, une famille ou même seulement deux sœurs ou une seule colonie particulière.

Dans certains cas, nous désignons une colonie parmi une série de sœurs, dont les propriétés observées se rapprochent exactement des qualités similaires d’une lignée précédente (mère, grand-mère, père, grand-père).  Lorsque nous exprimons cette similitude c’est en tant qu’un pourcentage de la lignée précédente.

Nous avons plusieurs exemples: Notre choix de mâles sur la station Frafjord (frfj) en 1989, la BM8666 , a été classée par Ulf Grøhn (SE) comme ayant plus de 75 % de descendance à partir d’une lignée précédente, la B-366 du Frère Adam.  Cette lignée avait été importée en Suède en 1975, et elle a depuis longtemps disparu.  Un apiculteur de Skåne (BM=Bertil Mårtensson – Suède), qui avait obtenu plusieurs de ces reines, a réussi à observer et préserver ces caractéristiques de lignée et Grøhn a donc considéré que cette lignée BM8666 devrait avoir plus de 75 % d’héritage à partir des traits distinctifs de la lignée originale B-366.

Nous parlons aussi de la lignée d’élevage et de reines de lignées accouplées, je reviendrai sur cette expression.

Dans les programmes d’élevage qui utilisent des lignées et des pedigrees, nous devons utiliser un système d’accouplement séparé pour notre élevage des reines, et ainsi nous utilisons une série de reines sœurs qui produisent des mâles dans les ruches à mâles (RAM) sur une station d’accouplement isolée.  De cette façon, l’héritage est devenu unique du côté paternel (tous ces mâles sont des frères).  Puisque nous avons maintenant un héritage d’une seule reine à la fois du côté du père et du côté de la mère, nous pouvons mettre en place des pedigrees, comme il est habituel de le faire.

Lignées de sélection pour les abeilles Buckfast

Chez le Frère Adam à l’abbaye de Buckfast, une lignée a toujours son origine dans une colonie ou une reine, ce qui est équivalent puisque la colonie est l’expression des gènes contenus dans la reine (ceux de ses mère et père, plus ceux de sa spermathèque).  Ce sont donc les capacités, le rendement et autres qualités des ouvrières dans cette colonie et pas son pedigree, qui sont les seules raisons pour lesquelles cette colonie a été choisie comme colonie d’élevage et/ou cette reine comme reine d’élevage.  Cette colonie doit posséder un numéro (ou un nom !) tel que la B-131 du Frère Adam, et la reine aura le même numéro ou nom.  Une sœur de la B-131 aura évidemment un numéro différent (B-209 par ex.), et sera, si elle est choisie, donc si les ouvrières de cette colonie sont assez bonnes, une autre lignée de reproduction.

Les ouvrières ou sujets féminins de la colonie sélectionnée ont, toutes ensemble (et pas individuellement) dans leur colonie, 100 % d’héritage de cette lignée, par ex. B-131.  Lorsque nous élevons des reines de cette colonie, ces reines ont aussi l’héritage de la B-131, les reines sont, bien sûr, les sœurs des ouvrières.  C’est ce que nous comprenons mieux quand nous nous souvenons que pour faire les reines, nous prenons un œuf ou une jeune larve, qui devait normalement faire une ouvrière, et la greffons dans une cupule.  Et, autrement nourrie, elle devient une reine.  Cependant, quand cette reine est accouplée, qu’elle pond des œufs, et que ces œufs se développent en ouvrières, ces ouvrières n’auront que 50 % exactement d’héritage à partir de la B-131, l’autre moitié, elles vont l’hériter totalement de l’un des mâles qui ont fécondé leur reine-mère, fille de B-131.  Nous voyons que l’héritage de la B-131, déjà diminué par le fait de n’hériter que d’un seul mâle de la reine B-131, a diminué de moitié.  Cette opération est répétée à chaque génération.  Dans l’héritage de deuxième génération ce ne sera plus que 25 % en moyenne, et celui de la troisième génération seulement 12½ %, en moyenne, depuis la lignée ou reine originale.

Une lignée ne peut donc être maintenue avec son patrimoine original, plus longtemps que la vie de la reine ou que la vie de ses filles, c’est à dire tant que la mère en tant que reine d’élevage peut pondre des œufs fécondés, et/ou en tant que père d’élevage, tant que toutes les reines filles peuvent produire des mâles.  Cependant, il est possible, par croisement en arrière (back-cross), et par sélection sévère subséquente de conserver les caractéristiques d’une lignée jusqu’à un certain degré, mais il faudra garder un équilibre entre trop de consanguinité et une bonne biodiversité.

fig.1
Fig. 1.  Sur ce croquis, on exprime les parents, où la mère a un héritage A, et le père l’héritage B, la descendance, l’enfant a reçu un patrimoine qui est exactement la moitié de chaque parent (au hasard, un demi de A et un demi de B).  Ceci est similaire pour tous les organismes sexués sur terre, même chez nous, même chez l’abeille.

Puisque l’héritage diminue de moitié à chaque génération, l’héritage d’un simple élevage d’une reine particulière du côté maternel s’érode et se dilue de plus en plus.  Après trois générations, il n’en reste en théorie, que 12½ % de sa valeur initiale (Fig. 2), et on est pratiquement de retour à la case départ — retour à une abeille autochtone, et peut-être même pire.  Nous avons obtenu une population d’abeilles hybrides qui sont moins bonnes que celles avec lesquelles nous avons commencé.  La plupart des apiculteurs qui achètent une reine avec très grand héritage, l’utilisent de cette manière.  Un héritage en or qui est malheureusement très mal exploité.

fig.2
Fig. 2.  Lors d’un élevage unilatéralement maternel, l’héritage disparaît inexorablement chez les descendants, et après seulement trois générations, il ne reste que seulement 12½ % de sa valeur initiale.  Il est remplacé par divers héritages quelconques autochtones. Croquis : A.K. Stigen

Pour transférer vraiment l’héritage complet de notre propre population, nous utilisons une méthode d’élevage capable de transmettre ce bon héritage, principalement du côté du père.  C’est-à-dire nous effectuons l’élevage en dominant correctement les lignées de mâles.  C’est facile, puisque les filles d’un élevage de reines produiront des mâles qui ont 100 % d’héritage de cet élevage de reines.  [NdTr.  Bien entendu, chaque mâle, issu d’un œuf non fécondé ne possèdera plus que 50 % de l’héritage de sa mère, mais comme il n’a plus rien à partager, il transmet intégralement ces 50 % à ses filles].  Toutes les reines qui s’accouplent avec ces mâles vont donner une progéniture qui aura exactement 50 % de la lignée des mâles lors de la première génération, plus ou moins 75 % lors de la deuxième et 87½ % d’héritage lors de la troisième génération (Fig. 3). — Dans ce cas d’élevage, nous pouvons avoir 100 % de l’héritage (les mâles) d’une toute autre lignée. — Ce que nous obtenons ainsi est le contraire de ce que nous obtenions avec un élevage à orientation maternelle.

Bien sûr, nous n’utilisons pas chaque fois plusieurs générations de suite les mêmes lignées de mâles, nous obtiendrions trop de consanguinité.  Dans toute deuxième génération, nous évitons la consanguinité, mais un tel appariement consanguin peut et doit se faire et n’est pas rare dans l’élevage Buckfast.  Il est sans danger aussi longtemps que nous savons ce que nous faisons et ce que nous pouvons en attendre.

fig.3
Fig. 3.  Façon de transférer la quasi totalité de l’héritage d’une lignée ou colonie à leur propre descendance, on utilise le côté paternel, c’est à dire la lignée des mâles. Croquis : A.K. Stigen.

Ainsi, nous voyons que c’est la colonie que nous choisissons comme lignée de mâles, qui nous renseignera sur la qualité des populations que nous allons construire.  La colonie choisie pour servir de lignée de mâles devrait avoir de très bonnes qualités — que nous n’avons pas encore dans le cheptel ou dont nous n’avons pas assez — pour les transférer à notre propre population.  Il faut que ce patrimoine soit stable.  Pour obtenir de bons reproducteurs, il est important que nous recevions régulièrement du matériel génétique de centre(s) d’élevage qui ont un très grand nombre de populations, ont le choix et effectuent de sérieuses sélections.  Ils sont donc capables d’y effectuer des choix corrects, ainsi que le transfert de nouvelles caractéristiques à partir d’autres populations d’abeilles Buckfast.

Etant donné que la lignée de mâles a tellement d’impact sur le patrimoine et sur les caractéristiques de notre future population, nous ne devons jamais nous permettre d’utiliser pour lignée de mâles, une colonie simplement pas mal par hasard, même bien, nous ne connaissons pas son patrimoine ni l’endroit d’où elle est originaire.  Une reine dans ces colonies pourrait avoir été accouplée avec des mâles possédant des propriétés dont nous ne voulons pas.  Le mauvais héritage ne sera peut-être pas évident au premier passage, mais soyez assurés, s’il est là, qu’il va tôt ou tard se déclarer.  En croisant deux races d’abeilles différentes, vous obtiendrez généralement de ce croisement un effet d’hétérosis, qui donnera une colonie avec d’excellentes propriétés.  Bien que l’héritage soit connu et que le croisement possède d’excellentes propriétés, une colonie avec hétérosis ne devrait jamais être choisie comme lignée de mâles.  En utilisant une telle lignée de mâles, toutes les reines qui seront accouplées avec ces mâles seraient sans grande valeur dans un programme d’élevage ultérieur.  Il est facile d’imaginer que des années de programmes d’élevage attentif peuvent être facilement anéanties par l’utilisation d’une telle reine en lignée de mâles.

Si vous avez une bonne reine d’origine inconnue (ou importée, par ex.), ou avec un effet hétérosis manifeste, la tentative doit absolument se passer du côté de la mère.  Lors de la sélection suivante, vous pourrez « tamiser » les reines qui fournissent une progéniture avec des propriétés pauvres ou instables, et ne garder pour la suite que les reines dont les propriétés que vous souhaitez sont raisonnablement stables.  Une telle sélection peut évidemment être effectuée, être intéressante et n’avoir aucune influence néfaste sur la population générale de votre cheptel.

Pedigrees des colonies d’abeilles

Du fait de leur génétique particulière, le pedigree des abeilles n’est pas identique aux pedigrees des autres animaux.  Chez les abeilles, comme la colonie est la base observable, on ne peut pas l’associer à un sujet individuel de la même manière que dans tous les autres élevages.  En effet, les mâles se développent à partir de simples ovocytes (œuf non fécondé), et n’ont pas le même héritage que leurs sœurs, les ouvrières.  Les mâles ont pour seul héritage ce qui vient de leur mère, tandis que les ouvrières ont également hérité, chacune de l’un des mâles accouplés avec leur mère. — En ce contexte d’élevage, on pourrait considérer la reine des abeilles comme hermaphrodite, c’est-à-dire en même temps la mère et/ou le père.  Ainsi chaque abeille est la descendante de parents qui doivent être tous considérés et qui doivent constituer la base pour une nouvelle sélection.  L’appariement sera donc mené entre la descendance des deux reines.  On aura donc l’appariement de filles d’une reine avec des mâles produits par les filles d’une autre reine.  En raison de ces facteurs, le pedigree des abeilles sera d’une conception quelque peu différente de celui des mammifères, et ne montrera pas directement de père et de mère, de leur progéniture, mais une mère et les accouplements de sa fille qui pourraient être différents d’une fille à l’autre. Pour que cela soit plus compréhensible, j’ai tenté d’exprimer ceci dans une phrase qui se dit comme suit:

Dans l’accouplement des abeilles on voit des filles d’un « élevage de reines » s’accoupler avec des mâles qui sont produits par les filles d’un autre « élevage de reines ».

Ce que dit cette déclaration est fondamental pour comprendre rapidement, et il fournit toutes les informations nécessaires pour mettre en place un pedigree chez l’abeille.

La première reine mentionnée dans la déclaration est l’origine maternelle, donc la lignée maternelle, l’autre reine mentionnée est l’origine du côté des mâles, donc la lignée paternelle.  Ce sont ces deux reines qui entrent dans le pedigree de base lors d’un appariement comparatif ou d’une combinaison (Fig. 4).  Nous avons donc deux reines, dont nous allons accoupler ensemble la progéniture, ce qui peut être écrit comme suit:

fig.4
Fig. 4.  Exemple de combinaison d’accouplement.

AK8502 est la reine du côté maternel et AK8508 est la reine du côté paternel (lignée des mâles).  Nous pouvons également mettre en place un pedigree en éventail, où la branche supérieure représente le côté de la mère, et la branche inférieure le côté des mâles, et l’exemple devient :

fig.5
Fig. 5.  La branche supérieure représente l’héritage maternel, et la branche inférieure l’héritage paternel venant des mâles.

Ce qui se lit comme suit:

Des filles de AK8502 ont été appariées avec des mâles produits par des filles de AK8508.  Cet appariement est appelé un couplage de lignée, parce que les deux reines ont un pedigree montrant leur parenté et l’héritage original.

Il convient de noter en particulier que les filles de AK8502 ne sont pas accouplées avec des mâles produits dans la colonie dont AK8508 est reine (lignée de mâles), mais avec des mâles produits par les filles de AK8508 dans des colonies à mâles (RAM = ruches à mâles).

Les filles de AK8502 ainsi accouplées seront en possession d’un héritage complet pour leurs ouvrières (sujets féminins), soit à ce niveau, exactement 50 %, au hasard, de AK8502 et plusieurs fois (autant que de mâles accouplés), 50 %, au hasard, de AK8508 : une moitié de chacune.  [NdTr : On remarque ici que la lignée des mâles transmet plus de caractéristiques que la lignée maternelle car la moitié reçue par chaque mâle est différente pour chacun, surtout s’ils proviennent de sœurs différentes.  D’où l’intérêt d’augmenter le nombre de RAM .  A ce sujet voir aussi l’article de Hans Roy sur la distribution des allèles sexuels.]

Quand la reine ainsi fécondée est introduite et crée sa propre colonie, elle n’est plus du tout AK8502, mais doit recevoir un nom ou numéro qui lui est propre.  Soit, par ex., l’une de ces reines dans la colonie No.12, nous lui donneront par ex.  le numéro (ou nom) de reine AK012, si la reine est élevée et contrôlée par moi dans mon rucher.  Cette écriture a été décidée récemment par le club BUCKFAST et donc, dorénavant, ici en Norvège, le numéro sera composé de deux lettres (les initiales de l’éleveur) et de trois chiffres. — d’autres buckfasteurs ajoutent l’année de naissance à ce nom (c’est le cas actuel de NO, SE et NL), les Danois gardent cette dénomination (2 lettres et 3 chiffres), la grande majorité des autres ajoutent l’origine de la combinaison, B si elle est entrée dans la famille Buckfast et les initiales entre simples parenthèses, ce qui se dit de tel éleveur.  [NdTr. Donc actuellement AK012 s’écrirait en Norvège AK012-87, en Suède AKS87-012, en Hollande AK8712, au Danemark AK012 et chez nous B12(AK) — Buckfast No12 de Ansgar Kristian Stigen].

Le pedigree complet de cet accouplement va ressembler à ce qui est écrit ci-dessous, où chaque numéro (nom) correspond à une lignée, mais aussi une reine et aussi une colonie :

fig.6
Fig. 6.  Voici comment s’écrit (en éventail) l’accouplement d’une fille de la reine nommée au-dessus (lignée maternelle) avec des mâles produits par des filles de la reine nommée au-dessous et devant le numéro (ou nom) de pedigree de la reine en question.  Et cela s’est produit en 1987 sur le station norvégienne de Frafjord.

Bien entendu, le pedigree d’un tel appariement ou combinaison, peut aussi s’écrire :

AK012 = ‘87 – AK8502 × AK8508 :  etc.

Ou mieux :

AK012 = ‘87 – AK8502 frfj AK8508 :  etc.
frfj est le code le la station norvégienne Frafjord.

A chaque accouplement les parents participent exactement en donnant 50 % de l’héritage (un peu moins pour la lignée maternelle et un peu plus pour la lignée des mâles).  A chaque génération l’héritage initial diminue de moitié, en moyenne.  Dans la deuxième génération, l’héritage de chaque partie n’est donc plus que 25 %, et pour la troisième génération seulement de 12½ %.

fig.7
Fig. 7.  On peut examiner l’héritage théorique sur un tel pedigree.

Dans le pedigree de la Fig. 7, l’héritage théorique de AK8891 est environ la suivante:

Pour H8583 = 50 + 12½ = 62½ %
Pour H8611 = 25 %
Et AK8308 = 12½ %
On arrive à 100 %

Le pedigree en éventail représente donc en gros « le contenu théorique de chacune des lignées précédentes. »

En suivant les combinaisons précédentes, nous voyons que le pedigree montre les colonies ou lignées à l’origine de l’héritage, et il est facile d’estimer, plus ou moins, dans quelle mesure pour chacune.  C’est simple, pas tout à fait correct quand on s’éloigne des parents directs, mais suffisant.  Et on a montré que cela fonctionne assez bien en pratique quand les lignées utilisées sont bien stables.

Dans le pedigree de AK8891, nous voyons que H8583 est la première génération en back-cross par les mâles, et dans une partie de la troisième génération du côté de sa mère.  Nous pouvons écrire: 1 + 3, H8583.  De cette façon, nous pouvons voir comment les parents sont étroitement liés.  Cela signifie que nous mettons en place la « relation d’élevage » sur le pedigree en éventail.  Il s’agit d’une relation assez proche, à la limite de la consanguinité.  Ce n’est pas rare en élevage mâle pour les abeilles Buckfast.  Parce que Frère Adam a lancé constamment de nouvelles lignées provenant de populations différentes, il semble que les abeilles Buckfast aient beaucoup d’allèles alternatifs et puissent donc résister plus facilement à la consanguinité par rapport à la plupart des autres populations.

Dans le pedigree de la Fig. 8, nous trouvons la BM8666 dans les deux premières générations des ancêtres du côté des mâles, et la deuxième génération du côté de la mère (une fille d’une première nichée placée elle-même, la même année, sur la station Frafjord).  Nous pouvons écrire: 1 + 2, BM8666. C’est un « back-cross ».  Ce croisement en retour est utilisé lorsque l’on veut rafraîchir les propriétés d’une seule lignée.  [NdTr. La descendance de OØ009 devrait être très bien contrôlée, car certaines filles, trop consanguines, n’auraient plus assez de punch, alors que d’autres correspondraient parfaitement à ce que l’on cherche.]

fig.8
Fig. 8.  De ce pedigree, on voit de l’héritage théorique et la relation calculée.

BM8666 = 50 + 25 = 75 %
Relation: 1 + 2, BM8666

L’héritage reçu par OØ009 sera d’abord de 50 % de BM8666 première génération en « back-cross » par les mâles et 25 % dans la deuxième génération venant de sa mère.  Il s’agit d’une relation théorique que nous écrivons: 1 + 2 BM8666, totalisant 75 %.  Les 50 % des mâles depuis la première génération sont assez corrects.  En revanche, les 25 % de la deuxième génération sont plus incertains, car le hasard de la méiose (division et réduction sans influence de l’origine de l’ADN, paternel ou maternel) va jouer un certain rôle et l’héritage total de BM8666 variera disons, entre 65 et 85 %.  En disant 75 % de BM8666, on fait peut-être une erreur mais on peut s’attendre à une bonne moyenne.  Une fois l’accouplement réalisé, on oriente les résultats par la sélection, formant les groupes de sœurs, de sorte que l’héritage à transmettre sera le plus large possible.

Nous voyons aussi que H8611 est dans la troisième et la quatrième génération.  C’est également un back-cross de la reine H8611.  Pour OØ8707 nous pouvons donc écrire:

OØ8707 = 1 + 2, H8611.

Au plus loin dans le pedigree se trouve la relation, au plus faible et atténué sera l’impact.  Il est peu utile d’étudier plus loin que trois, peut-être quatre générations, à moins qu’il n’y ait une lignée marquante utilisée à plusieurs reprises dans les accouplements des générations précédentes.

Sandnes, octobre 1990.
Ansgar Kristian Stigen

Comment lire, écrire un pédigrée

Elevage, Sélection et Insémination instrumentale des Reines d’Abeilles

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Rapport Couvain/Abeilles : Clé de la Santé et de l’Équilibre des Colonies

Le rapport couvain/abeilles est un indicateur apicole clé qui permet d’évaluer l’équilibre et la dynamique d’une colonie d’abeilles. Il exprime la proportion entre la surface occupée par le couvain (œufs, larves, nymphes) et la population adulte d’abeilles dans une ruche. Ce ratio est essentiel pour comprendre la santé, la croissance et les besoins de la colonie.


1. Importance du rapport couvain/abeilles

  • Évaluation de la santé de la colonie :
    Un rapport équilibré indique que la colonie produit suffisamment de couvain pour maintenir ou augmenter sa population tout en ayant assez d’abeilles pour nourrir et chauffer ce couvain.
  • Anticipation des besoins :
    • Une colonie avec beaucoup de couvain par rapport aux abeilles adultes risque d’être sous pression (nourriture, régulation thermique).
    • À l’inverse, une colonie avec peu de couvain et beaucoup d’abeilles peut signaler un problème de ponte ou une reine inefficace.
  • Planification de la gestion :
    Le ratio aide à décider si des actions spécifiques sont nécessaires, comme ajouter des cadres, renforcer la colonie avec des abeilles ou équilibrer les ruches.

2. Rapports typiques selon les saisons

  • Printemps :
    • Le rapport couvain/abeilles tend à augmenter rapidement. La reine accélère sa ponte pour répondre à l’arrivée des ressources (nectar et pollen).
    • Ratio typique : 1/2 à 2/3 de la population est composée de couvain.
  • Été :
    • Le rapport atteint son pic avec une population adulte massive et beaucoup de couvain pour renouveler les ouvrières en pleine saison.
    • Ratio : proche de l’équilibre (1:1 ou 1/1,5).
  • Automne :
    • La ponte diminue pour préparer la colonie à l’hivernage. La population d’abeilles adultes reste élevée pour assurer la survie hivernale.
    • Ratio : moins de couvain, 1/3 ou inférieur.
  • Hiver :
    • Très peu de couvain ou absence totale, selon le climat. La population adulte est réduite mais stable.
    • Ratio : faible, avec peu ou pas de couvain.

3. Déséquilibres possibles et leurs causes

  1. Trop de couvain, pas assez d’abeilles :
    • Causes :
      • Faible population due à une mortalité importante (varroa, intoxication).
      • Reine trop productive pour les ressources disponibles.
    • Risques :
      • Incapacité à chauffer ou nourrir le couvain, entraînant une mortalité larvaire.
    • Solutions :
      • Réduire le couvain (suppression de cadres) ou renforcer la colonie avec des abeilles issues d’autres ruches.
  2. Trop d’abeilles, peu de couvain :
    • Causes :
      • Reine âgée ou défaillante.
      • Conditions environnementales défavorables (famine, stress).
    • Risques :
      • Vieillissement de la population adulte et déclin rapide.
    • Solutions :
      • Remplacement de la reine.
      • Renforcement nutritionnel pour stimuler la ponte.
  3. Absence de couvain avec une population stable :
    • Causes :
      • Reine absente, infertile ou morte.
      • Blocage de ponte par des cadres saturés de miel ou pollen.
    • Solutions :
      • Vérification de la présence et de la qualité de la reine.
      • Libération d’espace pour la ponte.

4. Mesure du rapport couvain/abeilles

Pour évaluer ce ratio, procédez comme suit :

  1. Estimer la surface du couvain :
    Comptez le nombre de cadres partiellement ou totalement occupés par le couvain. Chaque face de cadre correspond à environ 0,5 m².
  2. Estimer la population d’abeilles :
    Chaque cadre de ruche Dadant contient environ 2 000 à 3 000 abeilles. Multipliez le nombre de cadres couverts par ce facteur.
  3. Comparer les proportions :
    Comparez la surface totale du couvain à l’estimation du nombre d’abeilles. Cela vous donnera une idée précise de l’équilibre.

5. Facteurs influençant le rapport couvain/abeilles

  • Santé de la reine : Une reine jeune et fertile augmente le couvain.
  • Qualité des ressources : Abondance de pollen et nectar stimule la ponte.
  • Pathogènes : Varroa ou loques affectent la santé du couvain.
  • Conditions climatiques : Temps froid ou pluvieux limite la ponte.

Le rapport couvain/abeilles est un outil précieux pour surveiller et gérer vos colonies. Une bonne observation et des ajustements ciblés permettent d’optimiser leur santé et leur productivité tout au long de la saison.

Observation du rapport couvain/abeilles : Méthodes et Considérations

Le rapport couvain/abeilles reflète l’équilibre global d’une colonie et englobe toutes les abeilles présentes, qu’elles soient jeunes (nourrices) ou butineuses. Voici comment l’observer et l’évaluer cliniquement.


1. Les abeilles concernées

Le rapport couvain/abeilles inclut toutes les abeilles présentes dans la ruche :

  • Abeilles jeunes (nourrices) :
    Elles se trouvent principalement sur les cadres de couvain, nourrissant les larves et assurant la thermorégulation. Ce sont elles qui interagissent directement avec le couvain.
  • Abeilles butineuses :
    Plus mobiles, elles sont souvent en périphérie ou hors de la ruche (en plein vol). Leur population fluctue en fonction des conditions climatiques et de l’activité de butinage.

2. Méthodes d’observation

Pour évaluer ce ratio, suivez ces étapes :

a. Évaluer la surface occupée par le couvain

  1. Ouvrir la ruche :
    Inspectez les cadres contenant du couvain.
  2. Estimer la surface :
    • Chaque cadre de ruche Dadant contient environ 2 500 cellules par face.
    • Évaluez la proportion de chaque face occupée par du couvain (œufs, larves, nymphes).
    • Additionnez les surfaces pour obtenir une estimation totale en cm² ou en nombre de cadres complets.

b. Estimer la population d’abeilles

  1. Observer les cadres :
    • Chaque cadre totalement couvert d’abeilles contient entre 2 000 et 3 000 abeilles.
    • Comptez les cadres partiellement ou totalement couverts et estimez la population totale.
  2. Inclure les abeilles en vol :
    Si l’observation est réalisée en pleine journée, tenez compte des abeilles butineuses absentes. La population totale peut être sous-estimée de 20 à 30 %.

3. Considérations cliniques

Pour constater le rapport couvain/abeilles de manière clinique, observez les points suivants :

a. Indices de déséquilibre (cliniques)

  1. Trop de couvain, pas assez d’abeilles :
    • Couvain découvert ou insuffisamment chauffé.
    • Larves mortes ou desséchées (stress thermique).
    • Apparition de maladies du couvain (loque européenne, couvain plâtré).
  2. Trop d’abeilles, peu de couvain :
    • Peu d’œufs ou larves, indiquant une possible défaillance de la reine.
    • Réduction des réserves de pollen (faible ponte).
  3. Absence de couvain avec une forte population :
    • Reine absente, morte ou stérile.
    • Couvain bloqué par des cadres saturés de miel ou pollen.

b. Comportements observables

  • Abeilles sur le couvain :
    Une population saine aura des nourrices actives sur les cadres de couvain, assurant la thermorégulation et la nutrition des larves.
  • Abeilles en périphérie :
    Les abeilles plus âgées (pré-butineuses ou butineuses) se déplacent davantage sur les cadres de miel ou en périphérie.

4. Évaluation pratique et clinique du rapport

  1. Sur le terrain :
    • Inspectez régulièrement vos ruches (toutes les 10 à 15 jours en saison).
    • Notez la surface du couvain et la densité d’abeilles sur chaque cadre.
  2. Analyse comparative :
    • Comparez les données entre colonies pour identifier des déséquilibres.
    • Adaptez vos interventions (renforcement, ajout de cadres, remplacement de reine).
  3. Mesures complémentaires :
    • Pesée de la ruche : Permet d’estimer les réserves et d’évaluer indirectement la capacité d’expansion du couvain.
    • Prélèvements : Si des symptômes suspects apparaissent, examinez le couvain et les abeilles pour détecter d’éventuelles maladies (loque, varroa, virus).

Résumé clinique

Observer le rapport couvain/abeilles implique de surveiller à la fois :

  • La surface occupée par le couvain, indicatrice de la ponte de la reine et de la croissance future.
  • La population d’abeilles, qui doit être suffisante pour couvrir et nourrir le couvain.

Un déséquilibre, détectable visuellement et cliniquement, guide l’apiculteur dans ses décisions de gestion, comme l’introduction d’une nouvelle reine, le rééquilibrage entre colonies, ou l’ajout d’espace pour limiter le stress.

Outils Pratiques pour Observer et Analyser le Rapport Couvain/Abeilles

Pour observer et analyser efficacement le rapport couvain/abeilles, voici une liste d’outils pratiques adaptés aux apiculteurs :


Outils pour l’Observation et la Mesure

  1. Grille de mesure pour cadres de couvain :
    • Une grille en plastique ou en métal, graduée en cm², placée sur les cadres pour estimer précisément la surface de couvain.
    • Utile pour les apiculteurs cherchant une mesure standardisée.
  2. Loupe ou loupe frontale :
    • Pour examiner les œufs, les larves et les signes de maladies sur le couvain.
  3. Carnet ou application d’enregistrement apicole :
    • Un carnet dédié ou une application comme BeeScanning, HiveTracks ou Apiary Book pour consigner les données d’inspection.
  4. Balance pour ruche :
    • Pour mesurer le poids de la ruche et estimer indirectement la population d’abeilles et les réserves.
  5. Appareil photo ou smartphone :
    • Pour documenter visuellement la surface de couvain et les signes cliniques. Les photos peuvent être analysées après inspection.

Outils pour la Population d’Abeilles

  1. Brosse à abeilles douce :
    • Pour déplacer temporairement les abeilles et visualiser clairement le couvain.
  2. Compteur électronique d’abeilles :
    • Dispositif placé à l’entrée de la ruche pour estimer le flux d’abeilles (plus utilisé en recherche).
  3. Grilles à reine :
    • Permettent de mieux contrôler la ponte et de délimiter la zone de couvain, facilitant l’estimation.

Outils pour la Détection des Maladies

  1. Kit de test rapide pour maladies apicoles :
    • Kits spécifiques pour la loque américaine, le Nosema, ou le Varroa. Ils permettent une détection rapide sur le terrain.
  2. Loupe binoculaire ou microscope :
    • Pour détecter des parasites comme Varroa destructor ou des spores de Nosema sur des échantillons d’abeilles.
  3. Outils de prélèvement :
    • Pinces, tubes et pots pour collecter des échantillons d’abeilles ou de couvain à analyser en laboratoire.

Outils pour Faciliter l’Inspection

  1. Lève-cadres :
    • Indispensable pour extraire les cadres sans endommager les abeilles.
  2. Enfumoir :
    • Pour calmer les abeilles et faciliter l’accès au couvain.
  3. Cadres gradués ou marqués :
    • Cadres marqués avec des repères visuels pour une évaluation rapide de la surface occupée par le couvain.
  4. Support pour cadres :
    • Un support externe pour poser les cadres en cours d’inspection et optimiser l’espace de travail.

Outils pour la Gestion et l’Analyse des Données

  1. Feuilles de suivi imprimables :
  2. Logiciels ou plateformes en ligne :
    • Des outils numériques comme BeeInformed ou HiveTool permettent d’analyser les données collectées et de suivre l’évolution des colonies.
  3. Balance connectée :
    • Une balance connectée fournit des données en temps réel sur le poids de la ruche, utile pour surveiller la dynamique des populations et des réserves.

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Formation TSA

Devenir TSA (Technicien Sanitaire Apicole)

Le TSA est là pour assurer le suivi des adhérents du PSE pour le compte des GDSA, le TSA est sous l’autorité de leur président, mais supervisé par le vétérinaire-conseil de chaque GDSA.

Accompagnement technique des apiculteurs sur le sanitaire apicole :

  • Surveillance, prévention, lutte contre les dangers sanitaires. Ils pourront conventionner avec un ou plusieurs vétérinaires référents de la DD(CSPP pour intervenir dans le cadre des dangers sanitaires (DS) de catégorie 2 et 3.

Profil souhaité :

  • Compétences de terrain en apiculture (connaissance des abeilles, bonnes pratiques apicoles…).
  • Compétences sanitaires (adhésion impérative au GDSA et à son PSE).
  • Aptitude au contact et aux conseils auprès des apiculteurs.
  • Permis et véhicule.

Statuts :

  • Travailleurs indépendants avec un numéro de SIRET et une RCP (assurance Responsabilité Civile Professionnelle).

Le GDSA assure généralement le coût de la formation (7 jours pour les nouveaux, 2 jours pour les anciens ASA). Dans le cadre du suivi de son PSE, ils seront sous contrat de travail et rémunérés par leur GDSA. Par le biais de la FNOSAD le TSA les assurera en RCP (Responsabilité Civile Professionnelle) collective pour le suivi des adhérents au PSE du GDSA. Les autres actions seront à la charge des apiculteurs qui les solliciteront.

Si vous souhaitez vous investir auprès des apiculteurs et devenir TSA, n’hésitez pas à contacter Votre DGSA

Le technicien sanitaire apicole est un professionnel spécialisé dans la santé des abeilles et la gestion des ruchers. Ses principales responsabilités incluent le suivi de la santé des colonies d’abeilles et la gestion des maladies apicoles, ainsi que la mise en place de mesures préventives pour assurer la santé et la productivité des abeilles.

Guide du TSA (PDF)

Ce professionnel peut également conseiller les apiculteurs sur les bonnes pratiques en matière d’apiculture durable et responsable.

Gouvernance sanitaire

La Gouvernance Sanitaire Apicole en Europe comprend des réglementations et des mesures visant à assurer la santé des abeilles et à prévenir la propagation de maladies apicoles. Cela implique la mise en place de normes, de surveillances régulières et de plans de gestion pour contrôler les maladies apicoles, garantissant ainsi la santé des colonies d’abeilles domestiques. Ces réglementations sont élaborées en collaboration avec les autorités sanitaires, les apiculteurs et les experts de l’industrie apicole, et sont essentielles pour protéger les populations d’abeilles et soutenir l’apiculture en Europe.

Formation assurée par les GDSA

MouchaMiel étant TSA, peut vous fournir aide, assistance et des conseils suivis quant à la conduite de vos ruchers,
N’hésitez pas à nous contacter

Les Bonnes Pratiques Apicoles

Sources

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Différentes Approches Agricoles : Agriculture Paysanne, Vivrière et Montagnarde

L’agriculture paysanne, l’agriculture vivrière et l’agriculture montagnarde sont des approches agricoles spécifiques qui se distinguent par leurs caractéristiques et leurs objectifs :

  1. Agriculture Paysanne:
    L’agriculture paysanne est une pratique axée sur des exploitations de taille modeste, souvent familiales, privilégiant la diversité des cultures et des élevages. Elle favorise une gestion écologique des ressources naturelles et la préservation du tissu social rural.
  2. Agriculture Vivrière:
    L’agriculture vivrière est orientée vers la production alimentaire destinée à la consommation locale. Elle vise à assurer la sécurité alimentaire des populations en produisant une variété de denrées de base, souvent en utilisant des techniques traditionnelles et durables.
  3. Agriculture Montagnarde:
    L’agriculture montagnarde est adaptée aux contraintes topographiques et climatiques des régions montagneuses. Elle comprend des pratiques agricoles spécifiques telles que l’élevage extensif, la transhumance et la culture en terrasses pour maximiser l’utilisation des sols souvent accidentés.

Ces approches contribuent à la durabilité de l’agriculture en préservant l’environnement, en renforçant la sécurité alimentaire et en maintenant les activités agricoles dans des zones souvent marginalisées.

Quel Dénominateur Commun pour ces Trois Agricultures ?

Le dénominateur commun entre l’agriculture paysanne, l’agriculture vivrière et l’agriculture montagnarde réside dans leur orientation vers une production agricole plus locale, durable et adaptée aux spécificités environnementales et sociales :

  1. Orientation Locale: Toutes ces approches mettent l’accent sur la production alimentaire destinée à la consommation locale, favorisant ainsi la sécurité alimentaire des populations locales [2].
  2. Durabilité: Elles partagent également un engagement envers des pratiques agricoles durables, telles que la gestion écologique des ressources naturelles et la préservation du tissu social rural [1][3].
  3. Adaptation aux Spécificités: Enfin, ces approches s’adaptent aux spécificités environnementales et géographiques de leur région respective, en utilisant des techniques agricoles adaptées aux contraintes telles que les conditions climatiques, topographiques et les ressources disponibles [3].

🌐 Sources

  1. Wikipedia – Agriculture Paysanne
  2. FAO – Peoples’ Agenda for Biodiversity
  3. INRAE – Agriculture de montagne : un tour du monde des enjeux et des recherches

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